Le Graal - 1/3 -

Publié le 14 juin 2016 par Perceval

C'est Chrétien de Troyes, en écrivant Perceval le Gallois ou le Conte du Graal (1181), qui enrichit la légende arthurienne d’un nouveau thème : la quête du Graal.

'Graal', provient ( XIIe s. ) d'une forme occitane (gré, gréau ou grial en langue d’oc) et une forme provençale (grasal) issues du latin médiéval gradalis qui désignait un « plat large et peu profond »...

Devenu nom propre vers 1200, le mot s’est spécialisé au sens de « plat de la Cène ». Dans Le Roman de l’Estoire dou Graal (1200-1210) de Robert de Boron, le Graal apparaît bien comme la relique précieuse qui a servi au Christ à Pâques, et ensuite à Joseph d'Arimathie pour recueillir le sang du Christ crucifié …

Pourtant, dès le IVe s., Hélène, la mère de l'empereur Constantin était à Jérusalem, à la recherche de sites chrétiens. En 327, elle pense découvrir la tombe de Jésus et un morceau de la vraie croix, et trouve divers objets, dont un calice. Une légende de l'époque ( tradition orthodoxe …) dit que Marie-Madeleine avait recueilli la coupe, et c'est ce qu'Hélène pense avoir trouvée. On l'appela la « calice de Marie ». Il est transporté à Rome.

Ensuite, l'historien du Ve s. Olympiodore écrit, qu'il est transporté en Bretagne en 410 pour le protéger, lorsque Rome est est mis à sac par les Wisigoths.

Ainsi, quelques dizaines d'années plus tard, le Roi Arthur est censé pouvoir le rencontrer.

Le Graal est décrit comme une coupe d’abondance dans le Lancelot-Graal ( 1225) lorsque, les Chevaliers de la Table Ronde étant réunis le jour de la Pentecôte, apparaît un vieillard en robe blanche tenant un jeune chevalier vêtu d’une armure couleur de feu, Galaad, qui annonce au Roi et à ses compagnons la venue du Graal, lequel, se manifestant dans les airs, remplit la palais de parfums et charge les tables de mets succulents.