De quoi-t-est-ce qu’il s’agit ? En 1995 les Stones profitent de la tournée européenne (Voodoo Lounge Tour) pour donner des concerts intimes dans trois salles de taille humaine : à Amsterdam au Paradiso, à Paris à l’Olympia et à Londres à la Brixton Academy. Ces trois concerts intégraux font l’objet d’un DVD chacun auquel on rajoutera un quatrième DVD, documentaire sur la tournée avec des séquences live, des interviews et des sessions studio enregistrées à Tokyo. Un CD complète le tout, une compilation live extraite des concerts des trois salles déjà mentionnées.
Le coffret se présente sous la forme d’un livre d’images au format d’un disque vinyle. Quelques textes pour expliquer le contexte des enregistrements mais surtout des photos de nos gars en action sur scène. C’est plutôt réussi et il faut le signaler car les Stones ne nous ont pas habitués à trop soigner les jaquettes de leurs DVD dans le passé récent.
Je passe vite sur le CD, le son est excellent et ronflant mais on n’en attendait pas moins. Le DVD documentaire propose de multiples séquences pleines d’intérêt (sessions studio particulièrement ou répétitions de concerts) mais pourrait être critiquable sur la qualité de l’image qui parfois est baveuse. Je dis cela pour dire quelque chose.
Enfin les trois DVD des concerts sont sublimes. Alors qu’on pourrait s’attendre à trois répliques au vu du peu d’espacement entre chacun (Amsterdam 26 mai 1995 – Paris 3 juillet – Londres 19 juillet) et le contexte, une petite salle et « peu » de monde, tout le contraire des grands stades habituels, les trois spectacles ont chacun un plus et un moins par rapport aux autres. Impossible d’en préférer un à un autre. Par exemple, la set-list du Paradiso me plait plus que celle de Paris, mais les voir sur la scène de l’Olympia me séduit d’avantage…
Il faut dire que j’étais dans cette salle quand le concert a été enregistré ! Mais j’ai beau eu chercher, faire des ralentis sur image, je ne m’y suis pas vu au visionnage du DVD. Par contre, tous les souvenirs me sont remontés comme une claque magistrale, me rappelant comme le temps passe vite. Quel week-end mémorable ! Vendredi et samedi les Stones donnaient un concert à l’hippodrome de Longchamp, le second sous un épouvantable orage qui nous avait trempés jusqu’aux os. Le temps de rentrer chez moi, les dernières notes du concert éteintes, pour me changer, mon pote et moi filions dare-dare sur les Champs-Elysées car le mégastore Virgin devaient vendre les places dimanche matin pour le concert de l’Olympia. L’orage envolé, nous avons campé toute la nuit sur le trottoir jusqu’à 10h le dimanche, ouverture des portes de Virgin et obtention des fameux sésames, billet et bracelet au poignet. Enfin, le lendemain lundi soir, direction l’Olympia… La salle comble, Carla Bruni comme voisine et Jack Nicholson excité comme un pou au balcon… Les Stones à quelques mètres…
Inutile de vous dire que ce bijou m’est particulièrement précieux et qu’il sera difficile de le déloger de la première place de mon panthéon stonien personnel…