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C’est l’histoire d’un mec

Publié le 19 juin 2016 par Corboland78

C’est l’histoire d’un mec qui n’aura pas vécu assez longtemps et qui nous manque depuis qu’il est parti. Un mec qui se faisait appelé Coluche.

Coluche, né Michel, Gérard, Joseph Colucci le 28 octobre 1944 à Paris, est le fils de Honorio Colucci, d’origine italienne et décédé en 1947 de poliomyélite, à 37 ans. Sa mère, Simone Bouyer dite Monette est fleuriste sur le boulevard du Montparnasse. A Montrouge, elle élève seule ses deux enfants, Michel et sa sœur Danièle (qui épousera René Metge, multiple vainqueur du Paris-Dakar). Ainsi commence l’histoire de ce mec, histoire que je ne vous raconterai pas plus, les télévisons et autres médias le feront mieux que moi en ce jour de triste anniversaire. 

J’ai eu la chance et l’âge d’apprécier l’artiste très tôt, quasiment dès ses débuts et le premier Café de la Gare, quand il se situait rue d’Odessa dans un ancien atelier de réparation de moteurs, en 1969. Ici débutèrent, la petite bande des Catherine Sotta, Miou-Miou (Sylvette Héry), Henri Guybet, Martin Lamotte, Patrick Dewaere (Patrick Maurin) et d’autres. Deux ou trois ans plus tard, le Café de la Gare déménagera rue du Temple…  

Spectacles sur scène (Ginette Lacaze), sketchs à la radio ou la télévision (le Schmilblick), du Café de la Gare au théâtre du Gymnase en passant par l’Olympia, des films, une candidature à la présidentielle en 1981, il m’aura fait hurler de rire tant et tant de fois. Ne nous cachons pas néanmoins que ce mec avait ses travers aussi, l’alcool, la drogue et un caractère pas toujours facile.

Mais il y a eu aussi la fondation des Restos du Cœur et ce putain de 19 juin 1986 quand à moto sur sa Honda 1100 VFC il croisera la camarde, sous la forme d’un camion en pleine manœuvre sur la route départementale 3, entre Valbonne et Châteauneuf-de-Grasse, à 16h35. Ciao pantin !

Si Coluche nous manque tant aujourd’hui, c’est que sa gouaille et sa vulgarité mâtinées de rires dévastateurs, lui permettaient de balancer des vérités sur notre monde qui va si mal et ceux qui en tiennent les manettes comme des manches, ce dont il ne se gênait pas de leur faire savoir.


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