Trois jours sans elle et je commençais à défaillir. Ajoutez à ma frustration naissante, cette irruption inopinée de la chaleur pendant cette même période et vous commencerez à comprendre l’état d’énervement dans lequel je me trouvais. Car moi, la chaleur, ça m’excite particulièrement. La sueur qui s’infiltre partout et mouille les vêtements, l’humidité aux plis du corps – et je n’en manque pas – bref, c’est agaçant et en même temps diablement suggestif.
Alors trois jours sans elle et je n’en pouvais plus. Situation intolérable mais personne ne pouvait savoir que son absence se conjuguerait avec ce sursaut des températures. Il n’empêche que j’étais à bout de nerfs. Heureusement je savais qu’elle revenait hier soir, donc j’ai pris mon mal en patience. J’ai guetté son retour dès la fin de journée, toutes les heures, puis toutes les demi-heures j’allais jeter un œil, de plus en plus à cran. Et puis vers 19h30 ou 20h, elle s’est présentée, toute timide d’être revenue mais sachant combien j’avais besoin d’elle.
Nos retrouvailles ne se sont pas éternisées en préliminaires, en deux mouvements rapides j’étais à poil ! Elle m’a pris direct contre le mur, sa chaleur sur ma peau m’a guéri de toutes mes souffrances, j’en aurais pleuré de joie. Je m’en suis mis partout sans retenue. Chaude sur l’homme, elle m’enveloppait, s’infiltrait, se répandait sur ma peau en une délivrance tant espérée. Après, je crevais de faim et inutile de vous dire que j’ai dormi comme un bébé cette nuit.
Ca n’a l’air de rien comme ça, mais quand on vous coupe l’eau chaude durant plusieurs jours en raison de travaux importants sur les canalisations, pouvoir reprendre une bonne douche, il n’y a rien de mieux pour retaper le bonhomme.