Sur la route aujourd’hui, j’ai croisé un drôle de tit homme
Totalement embrouillé dans ses neurones
Il paraissait à moitié fantôme à moitié bonhomme
A le voir, j’avais le gout d’une vie monotone
Je me souviens que c’était devant les prud’hommes
Il m’expliqua que l’existence semblait lui peser une tonne
Qu’assis là, il préférait calculer la distance qui séparait ses atomes
Et imaginer qu’il siégeait au sommet d’un trône
Notre conversation avait un gout de foutu slalom
De jeux de mots et de phrases un peu connes
Nous étions bien loin d’un traditionnel péplum
Ou d’une balade tranquille en automne
Sur le chemin du retour, j’avoue que j’étais en forme
Mon esprit semblait chevaucher un drone
Et mes pensées tournaient en rond à la manière de pommes
Dans cet état, j’en étais persuadée, je venais de croiser Newton