Dans un appart' de Montmartre, les rêves de trentenaires dépendent d'une tradition indienne de transmission bien particulière...
" Dans le parc où ils aiment se promener, Soline, ravissante violoncelliste, et Ilan, un brillant glandeur, aperçoivent sur le banc où ils ont l'habitude de s'assoir un couple de petits vieux qui se tiennent tendrement la main. Georges, fringant professeur à la retraite, mince et le bronzage à peine ridé, et Yoa, son épouse tlingit, semblent tout droit sortis d'une publicité pour croisière. " On dirait nous, à leur âge " s'exclame Soline. Cette phrase va changer leur destin : Georges et Yoa s'immiscent dans la vie du couple avec la plus étrange des propositions..."
Un couple qui en choisirait un autre pour une affaire très spéciale, un envahissement de la vie privée, un cadeau qui pourrait bien être un poison. Du loufoque, du surprenant qui bouscule les clichés des vieux couples sages et résolus à renoncer, ça promettait une lecture sans ennui. Mais ce scénario surréaliste me laissait quand même perplexe au départ. Allais-je adhérer à cette histoire de réincarnation et à ces personnages volcaniques? Cette identification entre deux couples et une grossesse "de contrat" n'allaient-elles pas avoir des allures malsaines?
Au fil de la lecture je me suis prise au jeu, parce que l'écriture fine et juste parle avant tout d'amour. Celui qui a parfois des airs de folie, souvent des parfums d'humour, toujours l'élan de la passion. Après cette aventure rocambolesque pleine de fraîcheur et de gravité à la fois, la conclusion m'a rassurée, m'a laissé un sourire aux lèvres.
Sans être un énorme coup de cœur ce livre est une belle image des traces qu'on laisse, en devenant parents, en transmettant des valeurs, en respectant les convictions de ceux qu'on aime.
On dirait nous, Didier Van Cauwelaert, éditions Albin Michel (mai 2016), 168p., 20,90€
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