Seule, j’ai écrit, lu et relu, imprimé, amélioré la narration, corrigé l’orthographe, enlevé le plus de répétitions possible grâce à Antidote.
Seule, j’ai peiné, j’ai aimé, j’ai eu du plaisir, j’ai douté (ah! ça, que oui), j’ai recommencé, j’ai persévéré.
Déjà une odeur de vacances. De légèreté en tout cas.
Je me sens d’autant libérée que ce manuscrit clôt ma trilogie. C’est en novembre 2004 — eh oui, douze ans — que l’idée m’a été soufflée d’écrire sur mes ancêtres irlandais. Dès le début, je ne voulais qu’un seul roman qui raconterait les cinq générations. En cours de route, après avoir reçu les conseils d’éditeurs, directrice littéraire et animatrice d’atelier d’écriture, j’ai plutôt choisi de scinder le manuscrit en trois tomes. En 2011, Vents d’ouest acceptait de publier Les Têtes rousses, en 2015 a paru Les têtes bouclées. Quant à celui-ci, j’aurais bien aimé qu’il porte le titre Les Têtes fortes, mais les personnages n’en ont fait qu’à leur tête, ils (ou plutôt elles parce qu'il s'agit de deux femmes) ont décidé d’avoir une tête plus dure que forte! Et comme dès le deuxième tome, les personnages ont réinventé leurs histoires, ils ont pris un chemin assez différent de celui que je leur avais réservé au début, je les ai suivis plutôt que d’essayer de les mener. Si l'éditeur est d'accord, ce sera donc Les têtes dures.
Du premier manuscrit, il me restait une soixantaine de pages qui pouvaient servir à ce troisième et dernier tome. Dont la fin. Mais en cours de route, tout a changé. Il y eut des morts, mais moins que dans Les têtes bouclées. Il y eut des départs, des revirements, des choix bien différents de ceux que j’avais imaginés en 2004. Dont la fin.
Suffit, j’en ai assez dit.
En attendant l'examen final et les grandes vacances, je vais goûter à mes semaines de relâche.
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