On nous avait prévenus mais il n’empêche, le coup de chaud qui vient de nous tomber dessus m’a anéanti. Ne sachant ni où, ni à qui, ni de quoi me plaindre exactement, j’en suis réduit à gérer le truc tout seul dans mon coin.
J’ai à peine eu le temps de sortir ce matin acheter mon journal et faire quelques courses dès l’ouverture des magasins, que déjà je ressentais les signes avant-coureurs de la chaleur. Rentré chez moi j’ai immédiatement refermé les fenêtres, les volets et tiré les rideaux, plongeant l’appartement dans une pénombre salvatrice. En mode sous-marin en plongée, j’espère tenir le coup plus facilement.
La radio et la stéréo sont éteintes, seuls les murs qui craquent et les tuyauteries qui toussent, interrompent le silence pesant régnant dans l’immeuble. Pour une fois que c’est calme, je n’ai plus la force de bouger, ni même le loisir d’en profiter au mieux. Chienne de vie.
Le canapé me tend les bras pour une longue sieste et je n’ai aucun argument à opposer pour m’y dérober. D’ailleurs, il n’y a pas de Tour de France aujourd’hui, journée de repos, donc aucune raison pour que je me lève… déjà la torpeur me gagne… mes yeux peinent à rester ouverts…