L'Orageux
Publié le 22 juillet 2016 par YannbourvenNous tenons à nos maîtres, sans citations. Brisures bien senties,
calme apparent. Nous tenons fermement à nos ancêtres, créateurs de prestige. Je ne suis qu’un presque-vivant. C’est elle qui se ramène, c’est la tempête mentale
dont tu te gaussais tant. Je soudoie l’Orage bien vivace, lui le marcheur honni par le nord, afin qu’il me suive à jamais, qu’il me filme tel le drone spontané,
qu’il assiste impuissant à ma dérive. Car je me perds dans les rues sur-moites, je ne pense qu’à me perdre, je ne pense qu’à l’éloignement systématique. Mais que cherches-tu ? me demande la femme jolie qui se penche sur mes jambes lourdes. Je garde l’espoir de fuir une bonne fois pour toutes ce delirium-tremens qui se dessèche dans ma chambre assourdissante. Je lui ai bavé les mots crades, à cette femme salie, et même que je les ai tatoués sur ces genoux rougis. Et brefs ces ans se colleront à ses lèvres pétrifiées par le ressentiment. J’ai estomaqué le brave filet de bave tant attendu, une rivière polluée
qui serpente sur des parquets je-vais-choir. Tu me varies, sacerdoce !Et comme d’habitude j’avale des sucreries de dents arrachées. Ah ! ce cul vif et alerte, qui se tend d’un coup sec pour s’adresser sans trac à la Lune avorteuse ! Mimant rouge le monde, le monde entre les tempes,
que je me batte !
(C’est ce que j’imagine entre deux assoupissements)Je me relâche ! Arrière, délirante !Tu me varies, sacerdoce !Les sabres enfoncés, ne dis surtout pas dans mon coeur ou je te mords ! Marche arrière ou j’exulte !
(C’est ce que j’imagine entre deux rêves)J’exécute le passé calmement. Nous tenons à nos maîtres, sans citations. Brisures bien senties,
calme apparent.C’est bon, tu peux te relever car j’irai m’encrapuler
au fil du cours...