Après la joie de tours, la douche froide

J'ai longuement hésité à vous faire part de ce qui m'a fortement peinée ce matin. Mais c'est comme tout ce que je fais je suis d'accord pour essuyer les plâtres pour ne pas que les auteurs aient  à refaire les mêmes erreurs.

Fière de mes premiers livres sur TheBookEdition, j'en ai offert beaucoup à des écoles et des bibliothèques. Il est évident que ce fut une belle erreur. Ne maîtrisant aucune technique de mise en page, de relecture détaillée, ayant omis de demander un avis extérieur quant à la forme et le fond, ces premiers livres étaient non-aboutis et brouillon.

Plusieurs d'entre vous, m'ont par mail fait la remarque gentillement et je l'ai bien pris.
 Depuis grâce au forum, j'ai pu éviter bien des erreurs et permettre aux auteurs débutant de les éviter également, mois j'ai appris sur le tas.
Je suis maintenant  moins pressée, passant deux tiers du temps d'écriture en relecture, correction, amélioration (même si cette partie est barbante).
Je fais travailler des professionnels locaux, faisant ainsi travailler en priorité un secteur qui n'est pas au top au niveau emploi, je pense à mon graphiste de Cambrai, (qui a en un peu plus de deux mois réalisé de nombreuses couvertures pour moi ainsi que pour des amies auteurs, je pense à Laurence, par exemple et qui nous a réalisé l'affiche de Compiègne) de Delphine, écrivain public à Caudry qui corrige et améliore mes textes. Je pense organiser un salon début 2009, pour la France et la Belgique qui fera connaître la région et travailler les chambres d'hôtes, les restaurateurs.

Malheureusement, par excés de gentillesse et de bonne volonté, j'ai voulu offrir mes livres...(offrir, pas vendre). Ce qui me ferme maintenant toutes les portes dans ma ville.
Aurais-je dû attendre de sortir un livre abouti comme quatre générations pour me faire connaitre ?
Sans doute, mais rien n'est moins sûr...

La différence entre mon premier Agathe (version TBE) et Quatre générations (version édition éditrice indépendante) est sans doute la même que celle du devoir du français d'un élève de 6ème et celui du même élève de terminale,(le même qui a évolué) mais quand on a lu le premier, l'étiquette collée sur l'auteur est aussi indélébile que le cachet de contrôle sur un jambon...

Je pourais aujourd'hui décider de ne plus écrire, de fermer blogs et forums, mais je ne le ferai pas, l'élève de terminale va à force de travail tenter de se hisser au niveau de la faculté.

Puisque la bibliothècaire, la mairie, la chaine locale de télévision de ma ville, me traite par le mépris, je ne répondrai aucunement, je continuerai sur ce blog à faire l'éloge de la cité de Matisse que j'aime tant. et à la fire connaître (Les Catésiens le méritent bien, eux, même touchés en grand nombre par la précarité et le chômage)

Par contre, je crois que la saint Jean approchant, je ferai ma chavande personnelle avec tous les livres du début, mal ficelés, présentés n'importe comment, (qui risquent même d'être rejetés par les associations caritatives à qui  je voulais les offrir)et danserai autour du feu, voyant Agathe, Nanie et Bianca se consumer pour mieux renaître de leurs cendres sous une forme plus travaillée, plus aboutie. L'argent ne m'nteressant pas, je verrai en même temps partir en fumée mes espoirs et mes joies du départ..

Je terminerai donc en citant des personnes qui avaient tout pour se décourager mais qui ont tenu bon, la maman d'Harry Potter entre autres dont on a refusé le premier tome de ce qui permet aux libraires d'ouvrir la nuit pour le lancement de ses nouveaux tomes et fait la fortune des cinéastes et produits dérivés et dans le domaine de l'art Vincent Van Gogh, mort seul et dans la misère mais dont les héritiers n'ont aucun soucis à se faire pour leurs fins de mois...

Et vous mes amis fidèles, n'oubliez pas que je tiens ce blog, pour vous, par amitié et que celle-ci m'est bien plus réconfortante et importante que les jugements de ceux qui prétendent faire la culture, comme on fait de la politique!...

Et bénie soit la fée informatique qui vous épargne sur votre écran les traces de larmes qui auraient souillés une feuilles écrite à l'encre.