Je me souviens du concours lancé par la commune de Renens l'année où je présentais mon projet à Pully.
Je tombe sur la page des lauréats.
Le tram avait longé, au nord, des entrepôts jaunes et blancs, des immeubles, des chantiers, au sud les voies du chemin de fer, dédoublées, et puis les doublées redoublées, et celles-ci nouvellement jusqu’à faire une ampleur de lignes recroisées et des reflets, et soudain, au-delà, le silo.
Il était tout neuf. C’était une tour de béton polygonale, deux façades grises aveugles, aboutées en trompe géométrique, la tête plantée d’antennes et couronnée de lames qui masquaient des ouvertures – les bureaux de l’Union des syndicats agricoles. C’était pour le grain. Ça dominait tout. Les voies fuyaient devant comme des anguilles.