PLUS NEUVE QUE LA MORT
u résides dans le noyau dur du tempsNohad Salameh,
puisant des étincelles
dans l'entrechoquement des cailloux lunaires.
Tu élis domicile au centre du miroir
et ton espace se resserre
projetant un sable d'ombre
dans les interstices de ta peau.
Femme épouvantée
proche de toute rupture
menacée à la fois par la cendre et la flamme
méfie-toi des passagers sans paroles
qu'attisent tes angoisses
toi qui demeures à jamais
plus neuve que la mort.
Le Livre de Lilith, L'Atelier du Grand Tétras, 2016, page 49. Avec deux lavis de Colette Deblé.