Magazine Humeur

Le flicage d'Internet peut-il sauver le disque ?

Publié le 19 juin 2008 par Olive
Voici un article lu sur Marianne2, qui m'a plu et qui résume bien ce que je pense aussi, le téléchargement ne tue pas la vente de cd et de livre. C'est juste que les majors ont trouvé un truc pour se faire encore plus de fric.

Avec France Inter, la chronique de Bernard Maris, journaliste et écrivain. Le projet de loi présentant des sanctions sur Internet est présenté ce matin en conseil des ministres...
C'est Christine Albanel qui a voulu ce projet sous la pression des «majors» du disque, projet inspiré par Denis Olivennes ancien patron de la FNAC et marchand de CD. La première idée était de mettre un policier sur chaque ordinateur, ça marche pas, donc on menacera l'internaute, et s'il récidive on lui coupera son abonnement. Il se trouve que la vente de CD par les majors est en chute libre, et que cette chute serait imputable aux téléchargeurs. Il est vrai que 60% des britanniques de 14 à 24 ans avouent télécharger des morceaux de façon illégale. Ce qui amène plusieurs remarques.

La gratuité, principal attrait d'Internet
Premièrement, Internet est un lieu d'échange entre personnes libres. Ce qui pose un problème aux marchands qui voudraient que tous les échanges passent par eux afin qu'ils puissent prélever leur petite taxe au passage. Deuxièmement, et c'est encore plus grave, copier sur Internet ne coûte rien. C'est ça la grande révolution d'Internet. Vous copiez à l'infini, et par la magie du numérique, la duplication ne coûte rien. Vous envoyez des courriels, des articles, des thèses à l'autre bout du monde (je suis en train d'écrire un livre avec un canadien en ce moment, et on s'envoye des gros moceaux de chapitres tous les jours) et ça ne nous vous coûte rien. Et ça c'est inadmissible pour les marchands... Pour eux, il faudrait que l'échange coûte de plus en plus cher, c'est le seul moyen pour eux de faire des profits croissants. Troisièmement, les majors proposent des produits en général inintéressants, ils font de la vente forcée, de la compil, avec un bon titre accompagné de vingt titres débiles, et les internautes préfèrent aller chiner sur Internet.
Et pourtant il faut absolument protéger les auteurs. Mais il existe des solutions autres que la police. Remarque : les éditeurs voulurent protéger les auteurs et firent circuler tantôt une pétition pour taxer les bibliothèques... Pourquoi ne pas interdire les bibliothèques publiques après tout, les gens seraient bien obligés d'aller à la FNAC chez Monsieur Olivennes. Malheureusement, il se trouve que les bibliothèques favorisent la lecture et le désir d'acheter à la FNAC. Il se trouve que les téléchargeurs, curieusement, sont aussi de gros consommateurs de CD. La police n'a jamais réussi à obliger les gens à consommer : même le marché est libre.

La phrase : Télécharger un morceau de musique, c'est voler une baguette de pain. Hélas non. Télécharger c'est plutôt prêter un livre qui vous à plu.

UrPix.fr

Retour à La Une de Logo Paperblog