J' aurais pu essayer, encore un peu plus...
J aurais pu m' accrocher, comme le font tant d' autres...
J' aurais pu crier, me démener...
J' aurais pu me mentir un peu plus.... encore un peu....
Mais 4 ans de ma vie se sont écoulés, sans que je ne trouve le temps de vraiment écrire, de vraiment me défouler.
4 ans de ma vie se sont écoulés, avec de bons comme de mauvais moments....
Et ces mots, m' ont manqué, cette page qui se noircit m' a manqué....
Mon libre arbitre m' a manqué....
Je me suis retrouvée happée, par des directives, des défis, des fausses promesses, et de la poudre aux eux, convaincue que toutes ses louanges allaient guérir mon manque de confiance.
J' avais besoin d y croire... alors j' y ai cru.
Mais j' y ai laissé ce qui faisait de moi ce que je suis. j' y ai laissé mon libre arbitre et ma capacité de prendre des décisions par moi même. J' y ai laissé ma capacité à m' exprimer. J' y ai laissé tellement de mots que j' aurai pu coucher sur la papier. Ils me tenaient, par le temps que je leur donnait, par les mots que je croyais, et par les cadeaux que je recevais qui me faisaient croire que j' étais importante.
J' ai laissé pendant 4 ans, la perspective de vivre des choses que je ne pourrai jamais vivre par moi même guider mes pas.
J' y ai laissé ma sérénité, ma capacité à juger les gens, et à les laisser me juger par ce que personne ne devrait subir: un jugement par les chiffres.
Parce qu' aucun de nous ne représente des chiffres, des ventes, ou une capacité de travail qui se compte en heures de travail.
Nous avons tous des caractères différents, des vécus différents et des aspirations différentes.
Mais j' étais devenue celle qui était jugée par ses résultats, et non celle que j' étais réellement.
L' envie m' avait guidé, mais honnêtement je ne suis plus sure que cette envie était une bonne chose. Au delà de l' envie ce qu'il aurait fallu c 'est la connaissance, et le manque de naïveté.
Mais je suis et j' ai toujours été naïve.
Je le serais jusqu' au jour de ma mort je pense.
J aurais pu éviter beaucoup de choses. Mais non, je l' ai fait. Parce que j en avais besoin dans ma vie.
Je refuse de le regretter.
Maintenant je fais le bilan. et j' ai envie de fuir.
Maintenant je sais...
...ce que je ne veux plus...
Je ne veux plus avoir l' esprit occupé au point d en oublier qui je suis.
Je ne veux plus laisser quelqu' un d autre me dicter ce que je dois faire.
Je ne veux plus être celle qui représente des chiffres.
Je ne veux plus être un code. ou une ligne comptable.
Je ne veux plus croire à une démagogie cachée sous des apparences de discours humaniste...
Je veux être moi, LIBRE et vivante.