Serge Safran éditeur,lien août 2016, 268 pages, 18 euros 90
Celui-là je l'avais repéré longtemps avant sa sortie, pour deux raisons principalement : ses titre (Camille et Merveille) et sous-titre (ou l'amour n'a pas de cœur) séduisants (ma curiosité de midinette !), l'envie de lire du Roubaudi après avoir adoré l'inclassable Les Baltringues qui m'avait été recommandé par Alain Bonnand et que j'ai fait lire à mon tour...
Camille, c'est le garçon ; il est camelot-bonimenteur et a du temps libre entre les foires expositions en province où il vend plutôt bien des couteaux à huîtres suisses (les couteaux pas les huîtres) ; il est serviable et se laisse exploiter par ses voisins les plus proches : Madame Fillolit (!), une espèce de Tatie Danielle impotente, et Dlahba (!) un vieil ouvrier immigré, marginal, atrabilaire et bagarreur.
Merveille, c'est la fille ; un jour Camille la croise fortuitement dans l'escalier, entend la musique de sa voix ; même sans comprendre le sens de ses mots, il sait que c'est elle, pas une autre, et ne vit dès lors que pour leur rencontre suivante ; mais Merveille est la fille de... et ce n'est pas son seul mystère.