J'ai conscience que nous avons tendance à flooder un peu sur les réseaux sociaux avec Eklabugs, notre projet de coopération entre blogueurs. Le but : chacun publie, chaque mois, à une date et heure donnée, un article sur un thème commun. Ce mois-ci cependant, silence radio. Et pour cause : ni Nyeh ni moi n'étions disponibles, nous avons laissé carte blanche à notre plus fidèle collaboratrice : Eyael.
Quel dommage qu'au nombre de participations, j'ai eu l'impression que la plupart d'entre vous n'avaient pas suivis ! C'est regrettable. Je pardonnerai cela en le mettant au compte de l'oisiveté ou des départs en vacances, qui sont le propre de ce mois-ci.
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On dit souvent que le diable est dans les détails, à raison d'ailleurs. Moi, mon démon, il se situe autre part : dans ma mémoire défaillante.
Car oui, vous m'en voyez désolé, mais dame Eyael, il semblerait que je vous ai oubliée.
Diable alors ! Palsambleu ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Comment cela a-t-il pu se produire ? Me voilà à une heure de la date limite de rendu, en train d'essayer de combler cette page blanche avec tout ce qui me passe par la tête. Comme si souiller cette blancheur immaculée de ces sombres caractères noirs pouvait m'aider à m'approcher du sujet, à l'effleurer au moins : le malin, l'enfant rebelle de Dieu, qui châtie les pêcheurs dans l'ombre des enfers. Damned.
Allez vous me prendre pour un démon, un diablesse, pour vous avoir négligé ainsi, dame Eyaël ?
Je pourrais trouver un solution de moi-même. Rien ne saurait corriger mon erreur; c'est comme ça que Dieu semble vouloir nous inculquer un peu de savoir. Mais moi, je ne crois pas en Dieu, mais au Diable peut-être un peu plus. Tant que je vis, vous ne serez pas trahie ainsi, quitte à ce que je tombe dans le vice. Comme ces héros de contes populaires qui hantent les quatre coins de la France, je ferais appel aux services du plus grand trompeur. Sauf qu'au lieu de lui demander d'ériger un pont miraculeux, je lui demanderai de m'aider à poser un à un les mots. Quand on y réfléchit, c'est peut-être plus simple pour lui que de manipuler la pierre ; n'est-il pas le plus fin des menteurs ? Les mots sont des briques; par cet article, je viens à présent de créer mon premier pont du diable. Chaque ligne n'est-elle pas une étape de plus rapprochant mon esprit du votre ?
Une idée comme ça, c'était plutôt malin, si je puis dire. Remarquez comme j'ai déjà presque terminé mon article. Bientôt, il aura une forme et une longueur potable. Est-ce ce que tu pouvais ? Pour terminer cet article, je n'ai même pas eu besoin de l'aide du Diable - ou bien en ai-e eu besoin ? Je ne sais plus bien, mais mon âme, je la sens au plus profond de moi. Elle est toujours là.
Dame Eyaël, je vous prie, voyez au-delà de cet affront; ne coupez pas les ponts.
Bon Dieu, il est déjà si tard. C'est à bondir. Permettez-moi de vous laisser là-dessus. Je vous tire mon chapeau bien bas; Eklabugs vous doit tant.
Participations :
Eyael