Magazine Journal intime

Le congé parental & mes contradictions

Publié le 09 septembre 2016 par Timantine @timantine

Voilà presque cinq mois que mon congé parental a débuté, et presque sept mois que je suis au quotidien avec mes deux bébés. D'accord, Petit Tigre est clairement un petit garçon désormais, mais quand nous avons commencé la garde à la maison, c'était encore un tout petit.

Sept mois que Minette nous a rejoint, sept mois de vie à leur rythme. Alors, qu'est ce que ça donne? Très honnêtement, je n'ai jamais été aussi contradictoire. Il y a des jours où je vous ferai l'éloge du congé parental, et il y a des jours où je paierai pour retrouver mon bureau.

J'ai trouvé rapidement mon organisation à la maison. Entre le réveil des enfants, les siestes, les activités, les sorties au parc, ou chez des amis, les bains etc... J'ai réussi à avoir une semaine type. A ce rythme, s'ajoute aussi l'entretien de la maison, parce que forcément, elle se salit toute la journée. C'est même le gros point noir, au moins quand vous la quittez pour rejoindre le travail, vous la retrouvez comme vous l'avez laissée, le soir. Les enfants dérangent toute la journée, salissent, alors il faut bien nettoyer au fur et à mesure. Je ne mesurais pas la quantité de ménage à faire et en même temps, je ne peux pas laisser faire sous peine de vivre dans un dépotoir. J'ai bien souvent une pensée pour les personnes travaillant en crèche à ce sujet.

Le congé parental & mes contradictions
La routine est toute faîte. Je mets un point d'honneur à me lever en même temps que Monsieur B. le matin, pour commencer la journée à deux, et me préparer avant les réveils. J'essaie de sortir une fois par jour au minimum, soit le matin, soit après le goûter. J'essaie de respecter les heures de sieste pour qu'ils ne soient pas décalés et qu'ils aient bien un rythme. Sortir, c'est voir autre chose et ça me permet surtout de souffler un peu. Je vous avoue, que je ne pensais pas avoir si peu de temps pour moi. Avant, mon temps à moi, c'était mon heure et demie de pause pour déjeuner. Je voyais mes collègues, j'allais faire deux ou trois courses seule, ou je rejoignais une amie. Pendant la journée, entre deux clients, on discutait avec les collègues, il y avait aussi les réunions, les formations à droite, à gauche. Tout ce côté social, vie active, me manque souvent. J'ai bien souvent l'impression d'être complément déconnectée, en dehors de la société, et quand mon côté le plus noir est réveillé, je me vois carrément inutile. Ce qui est évidemment une erreur, puisque je garde mes enfants à la maison.

Désormais, j'ai aussi des réunions, mais on parle nuage et camions de pompiers. On joue aux playmobils, on se fâche un peu, on chante et on apprend. Ce qui me conforte dans mon rôle à la maison, c'est évidemment de voir leurs progrès au quotidien, je ne verrais pas chaque petites avancées de mon bureau. C'est aussi de faire ce que je veux avec eux, de leur donner notre éducation, de faire les activités ensemble. Le quotidien est aussi plus calme, puisqu'on ne court pas après l'heure. On ne se pose plus la question de qui garde l'enfant s'il est malade et qu'il est donc refusé en crèche, et on ne se presse plus à la sortie du bureau pour être à l'heure pour les récupérer. Sur la question des vacances, c'est aussi réglé, Maman est là.

Il y a aussi le côté séparation qui disparaît. Nous avons fait le choix d'un congé parental total, et nous n'avons pas les grands parents à côté. Les enfants sont donc tout le temps avec moi. Il n'y a plus cette joie qu'ont tous les parents de rentrer vite du travail pour retrouver les enfants. Ils sont là en permanence, et parfois, ils ne sont pas dans un bon état d'esprit non plus comme cela peut nous arriver à tous. Dans ces moments là, avoir de la patience est un peu difficile, surtout si la fatigue est aussi présente, une coupure serait appréciable.

Le congé parental & mes contradictions

Globalement, c'est mon équilibre qui n'est pas totalement trouvé. Trouver du temps pour faire autre chose et sortir de la maison est difficile. Le côté social et la vie d'entreprise me manquent clairement, et le sentiment d'exister dans un groupe. J'essaie de me tenir informée des actualités dans ma branche, mais ce n'est pas simple et tout va vite. La séparation avec les enfants de temps à autre pour souffler serait très utile, mais elle va se mettre en place progressivement avec l'entrée en crèche de Petit Tigre. C'est surtout le côté " Je ne suis pas qu'une Maman " qui pêche. C'est égoïste, mais j'avais l'impression d'avoir plus de temps à moi, au travail. Un jour, je suis très bien dans ce congé parental, avec tout ce qu'il implique, et parfois, je rêve de retourner au travail, avec là aussi, toutes les contraintes. C'est assez étrange comme sensation. Je sais pourtant que je le regretterais rapidement, à la première épine.

D'un point de vue organisation familiale, on ne fait plus les corvées le week-end, et on essaie de passer du temps tous ensemble plutôt que de faire le plein de courses, les lessives et le ménage. C'est plus simple, on n'a plus vraiment de problèmes majeurs de garde. Quand Monsieur B. rentre, les enfants sont douchés et en pyjama, nous sommes prêts à passer à table, et bien souvent, Minette a diné. Là encore, c'est un point plus que positif. Les week-ends sont de vrais pauses pour tout le monde, le rythme est différent.

D'un autre côté, quand je vois les progrès d'élocution de notre blondinet, et l'amélioration incroyable de son état de santé (Rappelez-vous les bronchiolites à répétition, les visites quotidiennes chez notre kiné respi préféré !), le congé parental lui a été plus que bénéfique. Il va réintégrer une petite structure pour appréhender l'école qui arrive et cette nouveauté lui fera beaucoup de bien.
Du côté de notre brunette, il n'y a pas plus confortable pour un bébé que d'être à la maison, avec Maman à porter de main. En crèche, ils essaient de suivre le rythme des bébés, donc on y est complètement. Elle a son frère en permanence avec elle, ce qui l'aide à vouloir aller de l'avant. Je me rappelle à quel point j'étais frustrée de laisser mon bébé en crèche, j'avais l'impression de ne jamais le voir ! J'avais finalement pris un temps partiel. Avec Minette, c'est que du bonheur toute la journée !

L'idée générale est de simplifier la vie de tous, et de passer du temps de qualité en famille. Ils ne seront pas petits très longtemps et ces années sont des pépites d'or à savourer. L'école nous rattrapera bien assez vite. On verra ce que nous réserve les six prochains mois de cette aventure qu'est le congé parental.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Timantine 396 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte