Les CD s’empilent à côté de ma platine Hi-Fi et je dois batailler ferme pour trouver le temps de leur prêter une oreille attentive. Heureusement il n’y a pas de date limite de consommation pour ce genre de galette. Du bon, du moins bon, du gros calibre ou du moindre, il y en a pour tous les goûts aujourd’hui :
Ian Hunter & The Rant Band : Fingers Crossed. Ian Hunter ex-leader et chanteur du groupe Mott The Hoople au début des années 70’ entama ensuite une carrière solo, souvent teintée d’une couleur proche de David Bowie. Ce nouvel album ne déroge pas à cette inspiration, les titres se succèdent, variant entre rocks, balades, mid-tempo ou hommage à Bowie comme le bien nommé Dandy. Sans être extraordinaire, ça s’écoute non sans plaisir. A 77 ans, le gars fait encore belle figure.
The Beatles : Live At The Hollywood Bowl. Les Beatles, on croit que c’est fini mais toujours les marchands ont quelque chose à nous proposer ! Un documentaire de Ron Howard sur les écrans de cinéma et dans la foulée, ce CD dont une première version est parue en 1977 (à l’époque en vinyle). Cette fois-ci, cinq morceaux ont été rajoutés, You Can’t Do That, I Wanna Hold Your Hand, Everybody’s Trying To Be My Baby, Baby’s In Black et le tout pressé à partir de bandes de meilleure qualité. Les Beatles sur scène, si on en retire l’aspect sociologique – émeutes et fans fous furieux – compréhensible pour l’époque, ce n’est pas musicalement extraordinaire, comparé à ce qu’ils faisaient en studio. D’ailleurs eux-mêmes n’aimaient pas trop ça, avouant jouer sans s’entendre… Il n’empêche, quarante minutes de Beatles avec un son très correct, ça fait toujours du bien par où ça passe !
Led Zeppelin : The Complete BBC Sessions. Un peu le même scénario ici. Jimmy Page le leader du groupe séparé depuis bien longtemps, s’est lancé dans une restauration de l’œuvre du fameux dirigeable et nous en arrivons au terme avec ce disque, paru double en 1997 à l’origine mais aujourd’hui gonflé d’un troisième CD. Les enregistrements datent de 1969-1971, à leurs débuts, et pour la radio britannique dans les conditions du live, du brut sans ajouts bricolés en studio et majoritairement blues. Personne ne s’enfilera les trois disques en continu ( ?) mais tout est excellent là-dedans : moi quand j’entends des trucs comme I Can’t Quiet You Baby, Since Have You Loving You Too Long ou Thank You, mais je pourrais presque tout citer, ça me file des frissons de bonheur et d’excitation qu’aucun autre groupe n’est capable de me donner.
Enfin nous en terminerons avec Bruce Springsteen (Chapter and Verse). Le CD, une compilation, accompagne la biographie officielle de l’artiste qui vient de paraître. Comme toute compilation, surtout quand le musicien est à la tête d’une œuvre immense et de haute qualité, chacun pourra y aller de ses critiques, pourquoi manque-t-il tel morceau, pourquoi avoir retenu celui-ci, etc. Personnellement je m’en fiche, car je possède l’intégrale des disques de Springsteen. Pourquoi m’intéresser à ce CD alors ? Parce que les 5 premiers morceaux sont des inédits (officiels) remontant à la préhistoire du Boss. Deux morceaux avec son groupe The Castiles (1966) : Baby I et You Can’t Judge A Book By The Cover ; deux autres titres avec Steel Mill (1970) : He’s Guilty et Ballad Of Jesse James et enfin Henry Boy avec Le Bruce Springsteen Band (1972). Bien entendu ces titres n’ont de réel intérêt que pour les fans complétistes, même si le son est bon, ça reste de l’échauffement au vu de la carrière qui va suivre…Vous le voyez, j’ai de quoi m’occuper pour un moment. Du pain sur la planche ou de la galette pour les oreilles, c’est comme vous voulez….