[JE ME TIENS A UNE RAMPE, POUR NE PAS TOMBER]
J e me tiens à une rampe, pour ne pas tomber. Dans le couloir, derrière la porte d'entrée, des ombres rôdent. Heureusement, le chat s'arc-boute contre la masse obscure. La lumière du foyer irradie, forme une enveloppe de protection. Valérie Canat de Chizy,
Des rails devant la porte, une voie se scinde en deux. Je m'aplatis et passe sous la fente. Je monte dans un wagon à découvert, empli de sable. Le paysage défile. Déjà, je suis ailleurs.
Parfois, il faut si peu pour que tout se fissure et que l'on perde pied.
Je murmure au lilas (que j'aime), Éditions Henry, Collection La Main aux Poètes, 2016, pp. 31-32-33.