Il y a fort longtemps, les rues de Corbie regorgeaient de musiciens.
Ces musiciens jouaient dans les rues, sur les routes, dans les fêtes, et même un peu partout.
Ils se faisaient payer généralement avec des parts de tarte.
Un de ces musiciens est au cœur d'une légende Corbéenne.
Voici son histoire :
Notre histoire nous amène dans un village voisin de , plus exactement à Vaux sur Somme. Au temps des loups et des ménestrels
Un jour lors d'une fête dans la commune de Vaux sur Somme , de nombreux musiciens se rendirent jouer à Vaux.
Et l'un d'entre eux, joua si bien qu'il reçut beaucoup beaucoup de parts de tarte.
Mais prit dans l'allégresse de sa fortune en tarte, il ne vit pas le temps passer et la nuit commença à s'installer petit à petit.
Peu importe, la foule apprécia sa musique, il continua donc de jouer.
Mais, il se faisait tard, de plus en plus tard mais il continua encore à jouer pour le plaisir des badauds.
Il prit conscience que la nuit pointée son nez et décidât de rentrer chez lui à Corbie avec ses gains.
A cette époque les voyages se faisaient à pied.
Il n'avait que quelques lieues à parcourir entre et.
Il connaissait bien cette route pour l'avoir à de multiples reprises empruntée. Notre musicien ne s'en inquiétait guère car il avait suivi ce chemin bien des fois déjà sans accident de plus il était pauvre et n'avait rien à craindre des voleurs.
Mais à l'époque sur ce chemin menant de à , il fallait traverser un bois.
Une fois à l'orée de ce bois, il avança mais la nuit se faisait de plus en plus sombre.
Il n'eut pas le choix, s'il voulait rentrer chez lui, il s'enfonçant donc dans le bois, quand tout à coup, dans ce bois plongé dans l'obscurité, il aperçut une multitude d'œil dans la nuit. Ces yeux le fixaient.
C'était des loups.
La peur commença à le saisir, mais il eut une idée :
Le jeta une à une ses parts de tarte tout en avançant dans le bois devenu si noir.
Il avança de pas en pas, petit à petit, comme cela jusqu'à l'orée de la foret mais malheureusement il ne lui restait plus aucune part de tarte à jeter.
Quand soudain, il vit devant lui une dernière paire d'yeux, qui le fixaient.
Sentant sa fin arrivée, il prit son instrument de musique et se mit à jouer afin de mourir en musique.
Mais au son de la musique le loup devint gentil et il eut la vie sauve.
On dit que depuis ce jour tous les animaux autour de Corbie sont devenus gentils.
Nous retrouvons le symbole de cette légende sur la façade d'un château à Corbie construit , par Oswald Caix de Saint-Aymour , (maire de Corbie de 1855 à 1861), ce château est depuis devenu l' hôtel de ville de Corbie.