Seconde partie : Le royaume de la fraude
Minima sociaux et maxifraudes
L’idée selon laquelle percevoir le RSA « socle » rend paresseux n’est pas exacte : beaucoup d ‘ allocataires cumuleraient cette rente et un travail au noir. D’autres continuent à toucher le RSA alors qu’ils n ‘y ont plus droit. C’est l’aide sociale la plus fraudée (70% des cas). Partout où des contrôles sont menés, les fraudeurs tombent. Dans l’Orne, les procédures de contrôle ont par exemple permis de mettre 660 000 euros en recouvrement en 2015 et d’éviter que 456 000 euros soient abusivement distribués . On attend avec impatience les résultats en Seine-Saint-Denis où, selon l ‘Insee, 23 % des foyers sont abonnés aux minima sociaux.
Assistanat en haute définition
Les enseignes d’électroménager le savent bien : c’est en septembre que les ventes de TV HD à écran plat décollent. Pas parce que les Français dépensent l’argent qu’ils n ‘ont pas consommé durant les vacances. Mais car c’est le moment où 3 millions d’entre eux reçoivent l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Le bon sens voudrait que ce bonus (soumis à condition de ressources) soit versé sous forme de bons d’achat scolaire, de chèques vêtement, etc. Ce n ‘est pas le cas. Pour une famille avec 2 enfants âgés de 11 à 14 ans et un adolescent de 16 ans, ce virement représente par exemple 1 162 euros . Le député de l’Oise Edouard Courtial (Les Républicains) dénonce régulièrement le risque de détournement de l’ARS. Selon lui, la fraude s’est encore accrue depuis que le gouvernement se refuse à demander un justificatif de scolarisation aux parents !
Les polygames de la Caf
Environ 500 000 foyers français gagnant plus de 6 000 euros par mois ont vu leurs allocations divisées par deux en 2015. Dans le même temps, certaines fratries maintiennent leur privilège, dont les familles polygames. Le JDD relatait récemment l’histoire d’Adama, un quinquagénaire d’origine malienne à qui ses 4 épouses et ses 46 enfants rapportent près de 7 000 euros d’allocations familiales par mois (hors minima sociaux de complément). Bien que la polygamie soit prohibée en France (article 147 du code civil) Adama n’est pas un cas unique: en mars 2006, un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme évaluait entre 16 000 et 20 000 les familles polygames françaises, soit près de 200 000 personnes. Ces chiffres sont certainement sous-évalués. En 2011, une députée UMP avait demandé aux Caf d’effectuer un recensement. Aucun chiffre n ‘a été communiqué. Les enfants de familles polygames ne sont pas les seuls à être chouchoutés par les Caf :
depuis 2013, les parents algériens et turcs peuvent bénéficier des prestations familiales au titre d’un enfant né à l’étranger et entré en France hors du cadre du regroupement familial, y compris illégalement !
Fraudes à tous les étages
Selon la Cour des comptes, les aides au logement coûtent 18 milliards d’euros par an aux contribuables et profitent à 6,5 millions de ménages. Un assisté peut dissimuler un fraudeur : les arnaques aux allocations détectées ont augmenté de 56 % en 2014, avec 32 828 fraudes recensées. Selon les statistiques de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) les aides indûment versées et repérées par les contrôles de la Caf se sont montées à 210 millions d’euros, pour un montant de fraude global estimé à environ 1 milliard d’euros.
Parmi les fraudes les plus fréquemment rencontrées, les aides au logement se situent à la 2ème place (22, 7 % des cas), juste derrière le RSA. APL, ALF, ALS : dans le grand Luna Park des aides au logement, c’est l’allocation de logement à caractère social (ALS) qui est la plus piratée. Distribuée à 2,2 millions de Français, elle représentait un montant de 4,9 milliards d’euros en 2014. Elle est destinée à financer le paiement du loyer ou les mensualités d’un emprunt immobilier.
En grande majorité (70 %), les bidouilles recensées portent sur des omissions ou de fausses déclarations, notamment sur les ressources du ménage. Les dissimulations de concubinage représentent à elles seules 20 % des fraudes détectées.
assistanat-welcome-in-france
Si les clandestins arrivant en France sont gâtés, les demandeurs d’asile sont choyés. Leur nombre a augmenté de 90 % en sept ans. On en recense environ 70 000. Dès leur arrivée en France, ils ont accès aux guichets des hôpitaux publics avant de bénéficier de la CMU-C , après dépôt de leur demande d’asile, ou de l’AME, au bout de trois mois. En appelant le 115, ils peuvent être admis en centre d’hébergement d’urgence, dans des hôtels sociaux ou dans un des centres d’ accueil des demandeurs d’asile (Cada). Ce statut donne aussi droit au versement d’une allocation pour demandeur d’asile (Ada). Elle commence à tomber vingt et un jours au plus tard après l’officialisation de la demande. Quand ils sont déboutés, les demandeurs d’asile passent d’une forme d’assistanat à une autre: la plupart restent en France avec le statut de clandestins. Ils continuent à toucher certaines aides et à bénéficier d’un accès gratuit aux soins (AME).
Bientôt 65 millions d’assistés en France
Du berceau à la tombe : proche du PS, la fondation Jean-Jaurès veut transformer 100 % des Français en assistés. Le think tank socialiste propose d’allouer 225 euros par mois à chaque enfant. La seule justification nécessaire pour toucher cette allocation sera … de s’être donné la peine de naître. Entre 15 ans et 18 ans, le revenu passerait à 375 euros. Le montant versé aux adultes fait l’objet de tergiversations. La fondation hésite entre 500 et 1 000 euros par mois, tout en admettant qu’une somme de 1 000 euros puisse avoir « un effet désincitatif » en matière d’emploi. Au final, elle préconise de limiter l’allocation à 750 euros.
Évidemment, cette prime pourrait être cumulée avec un revenu d’activité, l’État se chargeant en quelque sorte d’assumer les fins de mois difficiles. Une fois à la retraite, le revenu universel serait majoré de 50% pour atteindre 1 125 euros. Du propre aveu de la Fondation Jean-Jaurès, le pouvoir d’achat des seniors chuterait en moyenne de 12 000 euros par an, ces 1 125 euros se substituant aux traditionnelles pensions de retraite ! Le coût total de ce programme d’assistanat universel est évalué à 504 milliards d’euros (24 % du PIB). Pour le financer, la fondation socialiste propose notamment d’alourdir la fiscalité sur la TVA et la taxe carbone. « Le premier des droits de l’homme, c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail », rappelait un certain … Jean-Jaurès. Ses zélateurs ont la mémoire courte !
Fabrice Durval pour Valeurs actuelles
assistanat-corde-d-abondanceLe contenu de ce dossier de Valeurs actuelles est terrifiant ! Si encore nous avions les moyens d’assumer ces énormes dépenses d’assistanat, on pourrait comprendre mais c’est loin d’être le cas !
C’est à nos enfants et probablement petits enfants que nous laissons le soin de régler la facture !
Mais derrière cette « générosité » incontrôlée se cache un danger mortel pour la France. Celui que les forces vives du pays, découragées par une ponction fiscale confiscatoire, quittent le pays et que les richesses produites ne soient plus suffisantes pour régler la note sociale d’un nombre toujours plus grand d’assistés !
C’est un cercle vicieux dans lequel la France est entrainée depuis une trentaine d’années.
La gauche française, dont le goût pour l’assistanat est dans son ADN profond, porte une énorme responsabilité dans cette situation. Et danger mortel, cette foule d’assistés de plus en plus nombreux a intérêt à maintenir la gauche au pouvoir, une gauche qui augmente sans cesse les effectifs de cette foule. C’est également vrai, en grande partie, pour les fonctionnaires qui sont choyés par le pouvoir socialiste qui ne jure que par les services publics !
Quand ces deux populations (assistés et fonctionnaires) atteindront une masse critique capable de maintenir durablement la gauche au pouvoir, tout le système social s’écroulera car ni l’une ni l’autre de ces catégories ne crée des richesses !