TOUT TOMBE
Au nulle part intime et si peu familier
Parfois le bruit d’un mammifère perce le tympan de la neige
Il nous faut oublier que nos peaux furent sourdes
Sauf tout l’entourage
Si nous avions des ailes d’instinct nous saurions où aller
D’abord à quelques pieds au-dessus des ornières
Enfin où les nuages chauds
Arrachent l’ancre à l’idée
Un jour tout minéral est grain
Qu’importent nos expirations
Extatiques ou dernières
Nous sommes deux fourmis qui courons sous l’orage
Éléonore de Monchy, « Poèmes » in Revue Nunc, 40, « Axis Mundi », octobre 2016, page 121.
ÉLÉONORE DE MONCHY
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