Feu rouge

Publié le 21 juin 2008 par Joëlle Sacré

Je vertige des hauteurs. Des hauteurs d'une montagne, d'un pont, d'une terrasse, d'une échelle, d'un tabouret. Je vertige de la hauteur de mes sentiments, de mon amour, de mes passions, de mes colères.
Une sensation moite qui transpire du dedans au dehors, parce que le dehors veut me prendre le dedans, avant de me saisir toute entière dans ses griffes fourchues. Un vertige insaisissable qui me capture et me maltraite jusqu'à l'abandon : le malaise inconscient de ma conscience qui rend haut ce qui est bas et bas ce qui est haut. Le vertige d'un vertige qui va et vient et puis s'en va.