Les ''armes'' du chevalier Gauvain, représentent, soit un aigle bicéphale, soit un ''pentangle''.
L'aigle provient du blason familial, celui de Lot ( Loth). Le père de Gauvain est roi de Loënois ( selon Brut) , mais dans la plupart des textes, son royaume est l'Orcanie.
Gauvain, est le neveu du roi Arthur et le fils du roi Lot d'Orcanie et de Morgause... On trouve plusieurs équivalents gallois de son nom : Gwalchmai et Gwalchmei ("faucon de la plaine") ainsi que Gawain en franco-normand et anglais.
Il est l'aîné d'une fratrie de chevaliers : Agravain, Gaheris et Gareth (surnommé "Beaumains" par Ké, le sénéchal d'Arthur).
Gauvain est très souvent considéré comme le meilleur des chevaliers de la Table Ronde car il est fort et mesuré. C'est le chevalier modèle : en plus d'être un chevalier d'exception, il fait preuve d'une courtoisie exemplaire pour tous les autres chevaliers de son temps. Gauvain porte fréquemment l'épée du roi Arthur : Excalibur.
Gauvain est le cousin d'Yvain qui est également pour lui un ami très cher. Gauvain est le seul chevalier de la cour d'Arthur, avec Yvain parfois, que l'on nomme "monseigneur". Son cheval se nomme Gringalet. Gauvain a la particularité de voir sa force croître avec le soleil, celle-ci étant à son paroxysme aux heures de midi, avant de diminuer jusqu'à la tombée de la nuit.
Il est très souvent dépeint dans les textes médiévaux comme un modèle de courtoisie et le champion par excellence des demoiselles en détresse. Il n'est d'ailleurs attaché à aucune femme en particulier, étant le défenseur (et, dans plusieurs récits, l'amant) des femmes en général. Son échec dans les aventures du Graal et dans les quêtes spirituelles en général peut être attribué à cette réputation de chevalier trop galant faisant passer les valeurs et les plaisirs matériels avant la religion.
** Gauvain et le ''Géant Vert '' ou le ''Chevalier Vert''
C'est dans ce récit, que Gauvain, présente sur son bouclier le '' Pentangle '' :
Le poème marque la première apparition connue du mot « pentangle » dans la langue anglaise. Le poème décrit le pentagramme comme un signe de fidélité, issu de l'époque de Salomon, et comme un « nœud sans fin ». Plusieurs stances sont dédiées à la description des vertus de Gauvain, représentées par les cinq pointes du pentagramme.
A l'époque médiévale, le "noeud sans fin" était un symbole de Vérité et représentait une protection contre les démons. Il était utilisé en tant qu'amulette de protection personnelle et protégeait également les fenêtres et les portes.Cependant, dans Sire Gauvain, le poète fait référence au sceau magique présent sur l'anneau du roi Salomon, marqué d'un pentacle, qu'il reçut de l'archange Michel. Ce sceau donnait à Salomon un pouvoir sur les démons...
Les 5 pointes représentent également les 4 éléments de la Vie (Eau, Terre, Air et Feu), plus l'Esprit... Ou les cinq sens... Dans les légendes celtiques, on associe ce symbole à la fée Morgane...
Citation:
« These five pure virtues were fixed in this knight more firmly than in any other.
And all five times were so joined in him that each one held to the other without any ending and fixed at five points, nor did they ever fail, for they were joined at no point nor sundered were they at all, nor could one find any end thereof at any corner when the games began or were gliding towards an ending. ». Il s'agit de la description symbolique du pentagramme qui figure sur le bouclier de Gauvain dans le roman médiéval Sir Gawain and the Green Knight.
Traduction proposée :
" Ces cinq pures vertus étaient solidement ancrées dans ce chevalier plus fermement que dans aucun autre. Et, cinq fois, étaient si liées à lui que chacune était liée à l'autre [avec un noeud] sans fin, [le pentagramme est un nœud sans fin] et attachées en 5 points. Elles ne pouvaient pas non plus lâcher car elles n’étaient jointes en aucun point, interrompues nulle part et on ne pouvait y trouver aucune extrémité à aucun angle [du pentagramme] lorsque les jeux commencèrent ou avaient tendance à se terminer. "
En ce qui concerne le chevalier chrétien, le Pentangle symbolise les cinq vertus chevaleresques : la générosité, la courtoisie, la chasteté, la chevalerie et la piété.
Dans le christianisme, le même symbole évoque les cinq blessures reçues par le Christ sur la croix (mains, pieds et coté).
Le personnage de Gauvain, représente bien les influences du paganisme celte, en opposition avec le Christianisme... C'est au départ un héros solaire, il possède la plénitude de sa force physique à midi, et sa vigueur au combat diminue avec l'astre... C'est le premier héros confronté au Graal. Dans les romans en prose christianisés du XIIIe siècle, Gauvain connaît un discrédit.