Magazine Journal intime

Jeu set et match

Publié le 21 juin 2007 par Fyfe
Le week end, il a commencé en fanfare.
Après un bon mois de laisser aller ménager (comprendre : "à part la vaisselle, on n'a rien fait (et encore, la vaisselle, c'est parce qu'il le faut bien, on n'a pas assez d'assiettes pour tenir un mois)"), force a été de constater que nous vivions dans un taudis, que le Chat pouvait se nourrir à même le sol (en même temps, ça permet de ramasser quelques miettes), qu'identifier les CD sous le centimètre de poussière qui les recouvrait tenait de la mission impossible, et que la pile de factures encore dans leurs enveloppes cachetées menaçait sérieusement de s'effondrer, risquant à tout moment de générer ce qu'il faut bien appeler un tsunami de bordel.
Bref.
Animés par une folle énergie, avec le Chéri, on s'est transformés en tornades javellisées.
6 heures plus tard, l'appartement était propre, mais mon corps de jeune fille n'était plus qu'un lointain souvenir. Mon dos avait environ 112 ans. Pour le reste du corps, je ne sais pas trop, je ne le sentais plus vraiment.
Fyfe 0 - Ménage 1
La revanche est venue de l'attaque du Chéri, qui a brusquement réalisé que les vitres n'avaient jamais été nettoyées depuis notre emménagement. Il y a deux ans.
Pour ma part, j'ai simplement nié avoir été un jour informée que les vitres ne s'auto-nettoyaient pas toutes seules.
Le Chéri s'est donc collé au lavage de vitres sous mon regard amoureux et éperdu d'admiration.
Au bout d'une heure, le miracle s'est produit, du genre "et la lumière fut".
Contrairement à ce que je croyais, les voisins d'en face ne vivent pas dans le brouillard.
Après quelques dizaines de minutes de contemplation béate, nous nous sommes rappelés que les fenêtres servaient effectivement à faire entrer la lumière et à voir dehors. Une révélation.
Joie et bonheur.
Fyfe 1 - Ménage 1
Forts de ces multiples exploits, l'idée saugrenue m'est venue de laver des draps.
Cycle long, 90°C, la routine.
Jusqu'à ce que la machine à laver se mette à pétarader comme si le Chat était dedans (pitain, il est oùùùùù le Chat ???), aux prises avec des pièces métalliques, et en phase d'explosion.
Bon.
Cycle long interrompu, hotline paternelle, ouverture de la machine, pas de trace de Chat mais une courroie cassée et des fils électriques dénudés répartis un peu partout.
Hum.
Du point de vue mécanique, rien à faire avant une nouvelle courroie.
Du point de vue lessivistique, deux options :
1/ Rincer les draps savonneux dans la baignoire fraichement récurée (compter 2 heures et le secrifice d'un dos), et essorage (compter 30 minutes et le sacrifice de deux paires de bras)
2/ Etendre le bazar dégoulinant et savonneux sur le balcon de deux centimètres de profondeur qui est le notre, et laisser le bazar en place jusqu'à réparation de la machine.
Pas trop de suspense, hein, on a choisi l'option 2.
Fyfe 1 - Ménage 2, Ménage remporte le match en deux sets.
Un match pourri, si vous voulez mon avis.

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