Révélations sur…

Publié le 04 décembre 2016 par Observatoiredumensonge

Par Henri de Gramond

Elle est belle la famille politique, que ce soit à droite ou à gauche d’ailleurs; les trahisons s’enchaînent et les compromis aussi.
Enn attendant le complot ourdi pour éliminer Sarkozy a magistralement fonctionné.
Là avec la primaire de la Droite et du Centre, nous avons assisté quasi en direct à la mise à mort de Sarkozy par Fillon.
En préambule, il faut dire que ceux qui ne veulent ni voir ni savoir ne pourront pas comprendre.
Voyons la réalité des faits incontestables.
En 2012, le 28 avril 2012 exactement, Fillon vient à la radio, persuadé que Nicolas Sarkozy allait perdre les élections en mai, au second tour, pour attaquer directement Sarkozy sur un point précis. Fillon critique sans ménagement l’organisation de la grande manifestation, qui sera réussie, qu’organise Sarkozy pour le 1er mai 2012 place du Trocadero à Paris.
C’est le premier tir de Fillon contre Sarkozy.
Fillon se range du côté des syndicats à ce moment précis alors que quatre ans plus tard il est devenu le candidat qui veut réduire les fonctionnaires.
Ensuite Fillon tente de manière calamiteuse de s’emparer de l’UMP face à Copé. Déjà les médias peu regardants sur la réalité donne Fillon largement vainqueur de ce duel. Puis vient le vote et là c’est la surprise les deux candidats sont quasi à égalité et c’est Copé qui gagne finalement. Immédiatement Fillon l’accuse de tricherie alors que visiblement tout ce beau monde avait joyeusement triché.
Nous sommes en novembre 2012 et à l’UMP rien ne va plus.
Fillon, qui s’estime lésé, est pour la sédition mais n’ira pas jusqu’au bout. C’est d’ailleurs une spécialité inquiétante chez Fillon que d’aboyer sans jamais mordre.
L’accalmie a alors lieu.
Sarkozy annonce son retour en politique en septembre 2014 et en novembre sans opposition sérieuse s’empare de l’UMP.
Sarkozy est persuadé que gagner la présidence de l’UMP c’est gagner la primaire, Sarkozy ne voit rien venir d’autant que dans son entourage (Voir les annexes en fin d’article)
certains le confortent dans cette idée alors qu’ils sont en fait des sous-marins de Fillon.
La direction de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), devenue par la suite Les Républicains, annonce en avril 2015 les règles de cette primaire, donc ceux qui disent que Sarkozy n’était pas informé d’une primaire ouverte sont démentis pas la date de l’organisation de ladite primaire. (Voir les annexes en fin d’article)
Ensuite la primaire commence et il faudra attendre le premier débat pour comprendre comment Fillon et Juppé ont cherché à éliminer Sarkozy avec l’aide des prétendants qui étaient déjà leurs alliés comme Le Maire, Copé ou NKM.
C’est comme une sorte de pacte pour s’assurer sa place au second tour.
Car alors que les sondages étaient complètement faux mais participaient au même montage: éliminer Sarkozy, Fillon commentait à monter en puissance à partir du 14 octobre 2016 où il dépassait largement Le Maire. Les débats qui selon les experts politiques ne devaient rien changer ont au contraire tout changé et placé Fillon en tête du vote parce que entre août 2016 et octobre 2016, les électeurs de droite, persuadés que Sarkozy ne pouvaient plus gagner, se sont reportés sur Fillon par défaut.
On peut dire sans risque que Sarkozy, mal entouré et mal conseillé, a vraiment manqué de flair face au piège magistralement tendu par Fillon et Juppé.
Par contre Fillon est conseillé entre autres par le Président du Groupe Bilderberg, Henri De Castries, ex Président du groupe AXA dont il a démissionné le 1er septembre 2016. De Castries serait pressenti pour occuper un gros poste si d’aventure Fillon gagnait en 2017.


Or heureux hasard Juppé aussi a été invité récemment en 2015 par le Groupe Bilderberg. (NDLR: Lire l’article sur le site « BILDERBERG, puissance et secret »).
Fillon y avait lui-même participé en 2013.
Le Figaro du 8 octobre 2013 titre : «2017 : entre Fillon et Sarkozy, la guerre est déclarée » et d’ajouter que c’est Fillon qui déclare cette guerre à Sarkozy en estimant qu’il est le mieux placé pour l’emporter en 2017.
C’est donc bien Fillon qui déclenche les hostilités contre Sarkozy jusqu’à déclarer la phrase qui lui rapportera le plus de voix: « Qui imagine le général de Gaulle mis en examen? » (28 août 2016).
Ensuite avec le soutien implicite des médias qui ont continué à faire croire que la finale de la primaire opposerait Sarkozy à Juppé avec dans tous les cas de figure la victoire annoncée comme sûre et facile de Juppé, ce qui a permis de déclencher un vote utile pour faire barrage à Juppé .
Avez-vous aussi remarqué qu’avant le second tour, donc jusqu’au 20 novembre 2016, Fillon et Juppé ne se sont jamais attaqués.
le résultat du second tour est sans appel.
Et si on enlève les voix externes portées sur Juppé, le résultat aurait été encore plus dramatique pour Juppé.
Autre remarque importante, entre le premier et le second tour, les médias ont été discrets sur les chances de Juppé et mieux l’ont cette fois donné perdant du d&bta avec Fillon.
On peut également noter que la stratégie employée par Juppé entre les deux tours confortait le vote pour Fillon.
Tout cela ressemble fort à un système maffieux qui se confirme quand à peine les résultats de la primaire proclamés, Fillon reprend les Copé, Baroin, Wauquiez et autres.
C’est quand même bizarre pour un candidat qui a déclaré qu’il fallait renverser la table.
Il y a loin de la parole à l’acte.

Maintenant s’opposent deux possibilités: la première Sarkozy s’est vraiment fait avoir comme un bleu et la seconde Fillon et Sarkozy se sont entendus pour cette primaire…
A vous de choisir votre solution préférée..

Henri de Gramond

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
A Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier. Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

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Les vidéos:


Important!!!
Pour celles et ceux qui ne croient pas encore à cela, faîtes l’expérience suivante: écrivez un courrier à ces politiques et vous verrez soit ils ne répondent jamais, soit vous recevrez une lettre de remerciement qui n’aura aucun rapport avec votre demande. Sinon essayez de joindre ces politiques via Internet et là, oh surprise, vous n’aurez jamais de moyens de le faire et quand enfin il y aura un formulaire ce sera comme pour votre lettre… Pas de réponse ou un courriel de remerciement sans rapport avec votre question.

Le fait troublant:
Le lendemain de la proclamation des résultats de cette primaire, les adhérents et même les non adhérents recevaient une lettre de demande de souscription officielle de soutien des Républicains pour gagner la Présidentielle 2017. C’est un procédé assez inhabituel et même indécent.

Les annexes:

Annexe 1:
Ce qui est intéressant c’est de consulter la liste des principaux soutiens de Fillon en 2012:
Edouard Balladur, François Baroin, Valérie Pécresse, Christian Estrosi, Gérard Longuet, Laurent Wauquiez, Claude Guéant, Roselyne Bachelot, Chantal Jouanno, David Douillet, Eric Woerth, Dominique Bussereau, Hervé Gaymard, Jean Tiberi, Philippe Richert, Nora Berra, Patrick Ollier, Jean Leonetti, Patrick Devedjian, Henri de Raincourt, Marie-Luce Penchard, Hubert Falco, Jean-François Lamour, Bernard Debré, Pierre Lellouche, l’ex-président du Sénat Gérard Larcher, Eric Ciotti.
Car en notant les noms, on s’aperçoit que sont presque les mêmes soutiens en 2016 surtout après la victoire de Fillon à la primaire. Certains avaient joué Sarkozy mais ne lui ont pas été d’un grand secours pire même, pour d’autres qui ont enfoncé Sarkozy.
D’autres qui ont annoncé comme Devedjian qu’ils soutenaient Fillon le soutenaient déjà mais les médias occupés à nous désinformer ne l’ont pas fait remarquer au contraire, les médias annonçaient ces soutiens comme des ralliements.

Annexe 2:
La Commission nationale d’organisation, dont le rôle est d’établir la liste des bureaux et le matériel de vote. Elle est composée de 15 membres :
• Thierry Solère (président)
• Bernard Accoyer ; Luc Chatel ; Roger Karoutchi ; Daniel Fasquelle ; Philippe Gosselin ; Brice Hortefeux ; Christian Jacob ; Éric Woerth ; Gérard Larcher ; Damien Meslot ; Édouard Philippe ; Bruno Retailleau ; Antoine Rufenacht ; Laurent Wauquiez.
Cela prouve que Sarkozy était bien d’accord pour organiser une primaire ouverte, persuadé que seuls les électeurs des Républicains et du Centre y voteraient…
La moitié de ce bureau est composé de sarkozystes et l’autre de pro Fillon, mis à part Thierry Solère qui roule pour Le Maire et Philippe Gosselin et Edouard Philippe pour Juppé.

Annexe 3:
Trois partis sont officiellement partie prenante du processus :
• Les Républicains (LR), principal parti organisateur ;
• le Parti chrétien-démocrate (PCD), qui présente son président, le député Jean-Frédéric Poisson ;
• le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) a d’abord vu son inscription rejetée avant d’être acceptée sous réserve de ne pas présenter de candidat15.
Notez que l’UDI refuse d’y participer et finalement soutiendra Juppé à compter du 22 octobre 2016…
En fait le Centre est quasi absent de cette primaire…

Annexe 4:
Sondages 1er tour des primaires 2016
▪ Odoxa (18 février-10 mars 2016) : Alain Juppé à 41%, Nicolas Sarkozy à 23%, Bruno Le Maire à 16%, François Fillon à 9%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 3%, autres à 8%[29].
▪ Odoxa (avril 2016) : Alain Juppé à 41%, Nicolas Sarkozy à 24%, Bruno Le Maire à 15%, François Fillon à 9%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 4%, Jean-François Copé à 2%, Frédéric Lefebvre à 1%, Geoffroy Didier à 1%, Hervé Mariton à 1%, Jean-Frédéric Poisson à 1%, Nadine Morano à 1%, Jacques Myard à 0%[30].
▪ Ipsos (octobre 2016) : Alain Juppé à 42%, Nicolas Sarkozy à 30%, François Fillon à 12%, Bruno Le Maire à 11%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 3%, Jean-François Copé à 1%, Jean-Frédéric Poisson à 1%[31].
▪ Harris (octobre 2016) : Alain Juppé à 40%, Nicolas Sarkozy à 31%, François Fillon à 14%, Bruno Le Maire à 10%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 3%, Jean-François Copé à 1%, Jean-Frédéric Poisson à 1% / Alain Juppé à 58% et Nicolas Sarkozy à 42%[32].
▪ Ifop (27-28 octobre 2016) : Alain Juppé à 39%, Nicolas Sarkozy à 31%, Bruno Le Maire à 12%, François Fillon à 14%, Jean-Frédéric Poisson à 3% et Jean-François Copé à 1%[33].
▪ Odoxa-Dentsu Consulting (9-11 novembre 2016) : Alain Juppé à 36%, Nicolas Sarkozy à 26%, François Fillon à 20%, Bruno Le Maire à 9%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 5%, Jean-Frédéric Poisson à 3% et Jean-François Copé à 2%[34].
▪ Kantar Sofres-One Point (novembre 2016) : Alain Juppé à 36%, Nicolas Sarkozy à 30%, François Fillon à 18%, Bruno Le Maire à 9%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 4%, Jean-Frédéric Poisson à 2% et Jean-François Copé à 1%[35].
▪ Opinionway (13-15 novembre 2016) : Alain Juppé à 33%, Nicolas Sarkozy et François Fillon à 25%, Bruno Le Maire à 9%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 4%, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé à 2% / Alain Juppé à 57% et Nicolas Sarkozy à 43% / François Fillon à 54% et Alain Juppé à 46% / François Fillon à 63% et Nicolas Sarkozy à 37%[36].
▪ Elabe (9-15 novembre 2016) : Alain Juppé à 34%, Nicolas Sarkozy à 30%, François Fillon à 21%, Bruno Le Maire à 7%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 5%, Jean-Frédéric Poisson à 2% et Jean-François Copé à 1%[37].
▪ Ipsos (18 novembre 2016) : François Fillon à 30%, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy à 29%, Bruno Le Maire à 5%, Nathalie Kosciusko-Morizet à 3,5%, Jean-Frédéric Poisson à 2% et Jean-François Copé à 1,5%[38].
Les sondages reflètent bien l’enfumage des électeurs… La preuve c’est qu’entre le premier tour et le second, les sondages ont tous rétabli la réalité en donnant Fillon comme facile vainqueur à plus de 60%…

L’annexe 5 est la plus révélatrice
La direction du Mouvement est assurée par le Bureau Politique, le Comité Politique, deux Vice-Présidents et le Secrétariat Général.
a) Le Bureau politique est présidé par le candidat à la présidence de la République, issu du Mouvement.
b) Il est créé un Comité Politique qui assume la plénitude des pouvoirs et des attributions du Bureau Politique dans l’intervalle des réunions de ce dernier.
Le Comité Politique à l’issue de la primaire est composé de:
– Monsieur Gérard LARCHER, Président du Sénat ;
– Messieurs Christian JACOB, Président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, et Bruno RETAILLEAU, Président du groupe Les Républicains au Sénat ;
– Madame Virginie CALMELS, Première adjointe au maire de Bordeaux et Vice-présidente de Bordeaux Métropole ;
– Monsieur François BAROIN, Sénateur de l’Aube ;
– Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Députée de l’Essonne ;
– Monsieur Thierry SOLERE, Député des Hauts-de-Seine ;
– Jean-Frédéric POISSON, Député des Yvelines ;
– Jean-François COPE, Député de Seine-et-Marne.
Sont en outre membres de droit du Comité Politique les deux Vice-Présidents, le Secrétaire Général et les deux Secrétaires Généraux Adjoints.
Le Comité Politique est convoqué et présidé par le Président du Sénat. Il délibère dans les mêmes conditions que le Bureau Politique.
c) Il est créé deux Vice-Présidents :
– Monsieur Laurent WAUQUIEZ, ancien Ministre et Député de Haute-Loire ;
– et Madame Isabelle LE CALLENNEC, Députée d’Ille-et-Vilaine.
d) Il est créé un Secrétariat Général composé :
– d’un Secrétaire général, Monsieur Bernard ACCOYER, ancien Président de l’Assemblée nationale et Député de la Haute-Savoie ;
– et de deux Secrétaires Généraux Adjoints : Monsieur Gérald DARMANIN, ancien Député et Premier Vice-Président de la région Hauts-de-France, et Madame Annie GENEVARD, Députée du Doubs.
Le Secrétaire Général assure l’exécution des décisions du Bureau Politique et du Comité Politique. Il représente le Mouvement dans tous les actes de la vie civile. Il peut donner délégation dans les conditions fixées par le Règlement intérieur. Il dispose du droit d’ester en justice et, en cas de représentation en justice, ne peut être remplacé que par un mandataire agissant en vertu d’une procuration spéciale. Il est le chef du personnel du Mouvement. En cas de démission ou d’empêchement su Secrétaire général ; le candidat à la Présidence de la République, issu du mouvement désigne un nouveau Secrétaire général.
e) La présidence de la Commission Nationale d’Investiture est assurée par Monsieur Jean-François LAMOUR, Député de Paris, assisté de deux Vice- Présidents, Messieurs Roger KAROUTCHI, ancien Ministre et Sénateur des Hauts-de- Seine, et Alain MARLEIX, ancien Ministre et Député du Cantal.
Source annexe 5: site LR directement, http://www.republicains.fr
On ne peut que constater que Fillon question changement n’est pas encore prêt.
Pourquoi alors que Fillon a triomphé dans cette primaire reprendre un Copé totalement dévalué?
Et pas la peine de nous sortir le couplet qui sonne faux sur un quelconque rassemblement.