Chapitre 21
Je suis venu vous dire que je m’en vais
La page est enfin tournée, exit H, révolution de palais , abdication forcée ou prise de pouvoir sans état d’âme, ce putsch concerté, mais sans effusion de sang pour prendre la place du Khalife n’étonne pas, néanmoins la bombe H a éclaté pulvérisant ce qui restait de la gauche en totale déconfiture, cette renonciation-exécution tant attendue par 80% des français de gauche comme de droite ne manque pas d’intriguer par le côté incongru de l’exercice et elle laissera des traces dans le paysage politique! Adieu je vous ai tant aimé!
Ce retrait n’est pas anodin et témoigne d’une lutte féroce au sommet de l’état, les regards triomphants d’un premier ministre regonflé à bloc après la piteuse prestation du patron ne laissent aucun doute sur l’ampleur des dégâts, la messe est dite et malheur à quiconque tentera de se soustraire à l’aspersion d’eau bénite du nouveau candidat auto-proclamé et minauderies ou contorsions n’y changeront rien, la désignation est effective, le fort gagne, le faible est massacré sans pitié. Les formes sont à peine respectées, cet autoritarisme à peine voilé n’est-il pas inquiétant pour l’avenir, la vilaine petite dictature ordinaire ou le socialisme des kapos vont-il se mettre en place et rebattre les cartes? Tout porte à le croire, chassez ce naturel que je ne saurais voir!
« J’ai » quasiment tout réussi sur tous les plans (Etat d’urgence religieusement maintenu), redressement du pays (France prospère et apaisée, champ de ruines d’après la presse allemande nul n’est prophète en son pays), inversement de la courbe du chômage (voir les chiffres), les résultats de mon orientation et mon action diplomatique en Europe et dans le monde pour museler le terrorisme (durcissement des lois, influence de la France) vont porter leurs fruits (éducation, maintien de l’ordre) bénéfices acquis hélas tardivement nous déclare un Président presque ému de devoir tirer sa révérence, donc puisque tout va bien je suis venu vous dire que je m’en vais! Peut-on jeter le bébé avec l’eau du bain? La démocratie chancelle!
Baisser de rideau au théâtre des faux-semblants, on retrouve tous les accessoires de la farce italienne: arsenic et vieilles dentelles qui s’y colle, lol, l’artiste vous salue bien, ce qui trouble c’est son extrême modestie, les piliers de la sagesse du parti exsangue (les militants désertent l’officine) vont même jusqu’à parler de dignité et de lucidité (éloge funèbre de tartuffe « on air » ou pirouettes des pleutres trop bien nourris sous la gamelle du buffet campagnard gratuit) le but recherché est d’une simplicité désarmante: on pleure dans les chaumières, au revoir la compagnie, les manants, les sans dents, j’ai bien mérité de la patrie et un concert d’applaudissements prolongés s’élève à la cantine du Politburo rue Solférino!
Un oubli gênant dans cette belle construction idyllique: le socialisme représenterait-t-il à lui tout seul l’ensemble de la Nation, croire ou laisser croire que le peuple de gauche représente dans sa totalité le peuple appartient au rayon père Noël pour enfants de la propagande, c’est en effet l’expression du totalitarisme le plus abject, le plus malhonnête, véritable antichambre de la tyrannie!
Enfin merci pour ce moment intense d’autosatisfaction qui nous a fait savourer le poids immense de l’éternité, cet intermède festif nous tire les larmes et ne laisse que des regrets (vent de panique dans les médias déconcertés qui ne savent plus à quel saint laïque se vendre), l’insupportable légèreté de l’être sonne en prime de fin de mois chez les cloches: ou comment briller et enchanter les fantômes de l’opéra du socialisme à peu de frais au royaume de l’illusion incarnée, l’artiste du renouveau conserve sa cour créant féerie ou délire idéologique!
Ce renoncement brutal à une lutte finale, mais démocratique au sommet de l’état résume un bilan assez controversé (restons courtois) en fait il succède aux primaires réussies de la droite, ne faut-il pas y voir une stratégie désespérée, une ultime tentative d’évitement, de fuite habile d’avant la raclée (après moi le déluge) pour conjurer l’échec cinglant d’une politique honnie par le peuple outragé et piétiné par l’oligarchie aux commandes.
Cet aveuglant désamour n’augure rien de bon pour la gauche et ses associés complices de l’échec collectif qui plombe le pays, le frêle esquif embourbé dans ses chamailleries permanentes( faute de révolution dans les méthodes) risque de se heurter à l’écueil d’une réalité encore plus cruelle, car la reprise de la petite entreprise en faillite relève du miracle! Un pèlerinage à Lourdes s’impose pour les lourdauds de la sainte fratrie, eau bénite d’une laïcité sans laïcité à volonté pour les mécréants!
Toutes ces gesticulations d’un théâtre de marionnettes inquiètent et insultent le bon sens du citoyen qui a envie de dire stop, on ne rit plus, on arrête les frais, l’expérience désastreuse a assez duré, renvoyons ces idéologues de pacotille dans leurs cartons!
Le bilan d’une crise institutionnelle sévère aux couleurs de la France ne prélude-t-il pas à un gigantesque Waterloo électoral des parasites, à une défaite cuisante d’un parti qui arrive en bout de course?
Toutes ces questions demeurent dans l’esprit du peuple maltraité et méprisé par la caste politico-médiatique qui lui jette à la face les monceaux d’ordures de la désinformation (racisme, populisme, droitisation, extrémisme, fascisme, que de tares et d’excommunications) qui sont autant d’insultes non avérés! Ces incantations fumeuses rappellent étrangement celles de la pythie de Delphes, oracle d’Apollon, faut-il y voir le crépuscule des dieux socialistes!
Le temps du changement c’est bien maintenant, mais il faut savoir raison garder, allons-nous assister au crépuscule de la gauche « faillie et relapse » ce ne serait que justice de balayer ces imposteurs, esclaves de la finance et gavés aux postes juteux de la république: espérons que le peuple souverain saura protéger les siens selon les lois d’une démocratie plus saine et plus juste!
A suivre
Jean-Marie Pieri
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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