Ce matin, on a tambouriné à ma porte.
Trop engluée dans mes rêves et mon sommeil
J’ai percuté sans pouvoir me lever.
En fait, pour être sincère, je ne sais pas si j’étais éveillée ou si je songeais.
Je me suis « retournée » et ai tenté de fuir cet éveil
Un homme a alors traversé ma fenêtre.
Dehors le soleil frappait et je crois qu’il devait faire pas moins de trois mètres.
Ses jambes et ses bras totalement disproportionnés, l’obligeaient à se tenir tout plié
Il est resté là, le corps de profil et la tête en train de me regarder
Il avait le visage d’un ami…
Je me suis à nouveau « retournée » pour sombrer dans l’oubli
Au fin fond de mon blackout,
J’ai eu un gros doute,
Une sorte de peur infantile.
Le pressentiment qu’il y avait quelqu’un sous mon lit.
Impossible de rester forte, je me suis mise à penser au Smilling man
Ma logique se rappela alors à moi en me traitant de mythomane
Entre un duvet, une pochette à dessin et un pied pour la photographie
Il était en effet impossible que sous mon matelas bien épais
Celui-ci trouve l’espace d’étaler ses membres désarticulés
Je ne sais pas si tout cela est vrai,
Mais j’ai essayé de me redresser
En vain, je n’y arrivais pas…
La machine a fini par débugger
Mais je suis restée là, sans oser bouger
Puis, l’impression d’irréalité s’en alla…
Il ne resta au final que moi.
Moi et ma peur de m’asseoir,
De sortir mes jambes de sous mes couvertures
Et de me rendre compte que j’hébergeais un intrus.