Si fin décembre le Père Noël fait sa tournée pour distribuer leurs cadeaux à tous les petits enfants bien sages, moi qui ne le suis pas toujours, en début de mois je fais la tournée des Grands Magasins parisiens afin de retrouver dans les vitrines, le parfum de mes jeunes années.
Mais, soit mon odorat se détériore avec le temps, soit ce sont les vitrines qui ne sont plus à la hauteur de mes espérances, je reviens de mes visites le plus souvent déçu. Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Bon Marché, m’ont vu passer rapidement car plus rien n’est comme avant. Je sais bien que le monde évolue, qu’évoquer hier fait ringard et vieux jeu, mais que voulez-vous, pour moi Noël est associé aux couleurs vert, rouge et or et il en sera ainsi jusqu’à mes derniers jours. On ne se refait pas.
Aussi, quand je vois un magasin où tout est d’un blanc immaculé, d’où aucun détail ne ressort, je ne suis pas satisfait ; d’accord le blanc est la couleur de la neige mais trop de blanc m’afflige. Je sais bien aussi, que ces vitrines sont faites pour les enfants d’aujourd’hui et non ceux d’avant-hier comme moi… Le magasin de la rue de Rivoli a fait un (petit) effort allant dans mon sens et celui de Sèvres-Babylone bien que très gentillet avec ses bestioles rondes et pelucheuses, reste à peu près dans les clous, mais globalement tout cela reste bien tristounet et n’a rien de festif. Du moins est-ce mon sentiment.
Il ne me reste que les vitrines de certains commerçants. J’ai vu des boulangeries-pâtisseries ou des charcutiers-traiteurs faire dans le grandiose, sapin enguirlandés sur le pas de porte et au-dessus des vitrines, guirlandes clignotantes et tout le fourbi de la panoplie traditionnelle. Comme de plus, derrière les vitres, les pâtisseries, bûches ou bien pâtés en croûte et mètres de boudins me sont plus agréables à contempler que des poupées Barbie ou des figurines de Lego, je suis consolé des piètres efforts des grands Magasins…