Oscille les esprits déments,
Souffle l’ère d’inconscience,
Se fanent les fleurs d’évidence.
Dans la sécurité des ombres carrées,
Se jouent les assemblées du pêché,
Défilent les renoncements ultimes,
S’affranchissent les rêves sublimes.
Dans la prison invisible des cœurs,
Naissent les sourdes rancoeurs,
Se nourrissent les jalousies perfides,
Rugissent les voix avides.
Dans la limite de l’esprit étroit,
Se tourmentent les logiques d’effroi,
S’abreuvent toutes les déraisons,
S’éteignent les étincelles de passion.
J’accoucherais mon âme éclairée,
Dans ce crépuscule de vie étiolée,
Pour que s’abandonnent les peurs élimées,
Et se déploient les ailes de mon rêve éveillé.