Bref, si l’hybride a vu le jour en Allemagne en 1992, il n’est pas vraiment allé plus loin. En France, il y a des véhicules roulant sur rail qui portent le nom de « tram-train » à Lyon et à Nantes, mais aucun des deux ne roule successivement sur les deux types de voies : celui de Nantes, par exemple, reste cantonné au réseau ferroviaire classique et est privé des voies dédiées au tram proprement dit.
Donc, si le tram-train n’existe pas, pourquoi la communauté urbaine de Bordeaux en a-t-elle mis un en chantier ? il s’agit du tram-train du Médoc, qui ne risque néanmoins pas de rejoindre le Médoc avant longtemps : les études de faisabilité ne sont pas achevées. Par contre, à défaut de tram-train, la ligne C du tram est étendue, depuis samedi dernier, jusqu’à Blanquefort. Il roule sur une voie spécifique au tramway, bien que construite sur l’emprise SNCF, donc en parallèle d’une voie ferrée classique. C’est un tram de base, tout simple, qui permet désormais aux habitants de Blanquefort de diviser leur temps de trajet pour le centre de Bordeaux par deux. Et puis, finis les soucis d’embouteillage, de circulation impossible : c’est le conducteur du tram qui gère ! Une vraie et belle avancée pour ce coin de Bordeaux Nord, dont j’ai profité aujourd’hui même pour les courses de Noël.
Et ceux qui râlent parce-que la chose coûte une blinde, qu’ils aillent râler ailleurs : un service public est fait pour rendre service au public, pas pour rapporter du pognon.
Photos prises dimanche 18 décembre, lorsque, franchissant la Jalle, le tram passe de Bruges à Blanquefort.
Source : Rue 89 Bordeaux, 17/12/16