Le capitalisme surfe sur tout. De mai 68 (récente campagne de la FNAC "poing com") au communisme en passant par le défi environnemental. Nous vivons bel et
bien une ère de la communication qui prouve une nouvelle fois que le capitalisme privilégie la forme sur le fond. Notre société, vide de projets, n'est pas dénuée d'imagination
pour valoriser ce néant intellectuel et culturel. Mettre ainsi son talent à entretenir un système qui détruit la planète et aliène les individus me rend perplexe!
Comment ne pas réagir face aux publicités pour les voitures notamment? Alors que la crise du pétrole fait rage et qu'il serait temps de lancer le transfert de compétence de la route vers le rail
ou la mer, ce secteur industriel investit toujours plus dans la com' pour vendre ses engins. Les suicides répétés des employés de l'industrie automobile sont révélateur de la crispation des
patrons de ces boîtes qui font pression sur leurs employés pour dégager des marges. Réveillez-vous! L'industrie automobile va réduire ses effectifs, c'est mathématiquement évident puisque les
ménages disposent déjà de plus de deux voitures en France. On nous parle des chinois, mais ils fabriqueront eux-mêmes leurs voitures! Pour rester à la pointe de l'innovation et dégager du pouvoir
d'achat pour le peuple, il faut au contraire inciter l'aternative à la voiture. La Nature nous le rendra...
Comment ne pas réagir face aux discours des banques par exemple? Alors qu'elles réalisent des profits records et ont une croissance de 5 à 10% par an depuis des années, ces banques qui refusent
de prêter aux jeunes si leurs parents ne peuvent se porter caution, viennent nous faire la leçon sur l'environnement et nous dire qu'elles investissent dans "le développement durable". L'envers
du décors, c'est que les banques investissent dans les secteurs rentables comme les agro-carburants (voir ici) qui n'ont rien d'un bienfait pour la planète. Lecteurs, si vous souhaitez réellement mettre votre épargne au service de
causes que vous défendez, oublier les banques privées qui engraissent leurs actionnaires et optez pour des banques sociétaires ou mieux, pour la NEF!
Comment ne pas réagir face aux publicités des plus grands pollueurs de la planète qui, grace aux profits records gagnés en sacageant les forêts, le milieu marin ou l'atmosphère, réinvestissent
pour réparer ces méfaits. Est-ce là leur vision de la "destruction créatrice" (concept développé par Joseph Schumpeter dans un autre contexte)? Détruire pour mieux recontruire? Il est
vrai que cette méthode fait gonfler les chiffres de la croissance: une marée noire créé de la richesse. N'est-ce pas Total?
Comment ne pas réagir face à la pub' que s'est faite Nicolas Hulot, le chéri des foules, alors qu'il développe un discours creux de Messie et qu'il est sponsorisé par toutes les boîtes
les plus pourries qui soient. Certes, ce tribun a su populariser le sujet, mais ne le traite pas comme il faut. En faisant le choix de ne pas soutenir tel ou tel parti aux
présidentielles, il a implicitement dit qu'aucun parti n'était meilleur décrédibilisant ceux qui se battent depuis des années sur le sujet. Quel intérêt aujourd'hui de critiquer le gouvernement?
Ne se doutait-il pas qu'un libéral comme Sarkozy n'aurait que faire d'une politique environnementale poussée?
Comment ne pas réagir face à la pub' des supermarchés qui osent prétendre qu'ils valorisent le bio (quelle part de la marchandise déjà?) ou qu'ils pratiquement une pêche durable (sur quels engins
rappelez-moi?). Ces plate-formes hors sol sont responsables de l'utilisation intensive de la voiture et de l'étalement urbain (avec les politiques qui autorisent la construction de ces
"monstres"). Ils sont responsables de la faillite de la paysannerie locale au profit d'une agriculture gestionnaire qui gagne en vendant beaucoup quitte à gaspiller.
Quelque soit les domaines (pharmaceutiques, alimentaires, industriels), méfiez-vous de la pub' sur le développement durable. Je ne doute pas de l'intelligence humaine, mais j'aimerai qu'elle soit
mise au service du bien-être et non de l'argent.
Plus d'informations sur le sujet: ici