Des trois écrivains dont DGF fut captive pendant deux ans, Vila-Matas, Sebald et Bolaño, c'est sans conteste le dernier que je connais le moins. De Roberto Bolaño, je n'ai pas encore lu les œuvres majeures, seulement le recueil de poésie Trois, paru en France en 2012. C'est peu de choses. Et puis je me suis souvenu que je n'avais pas encore terminé le recueil de textes posthumes, Le secret du mal, que m'avait prêté Yvan au début de l'été dernier.
Je l'avais délaissé pour d'autres lectures qui avaient dû me paraître alors plus urgentes. Un regain de curiosité déclenché sans doute par l'article, et donc par DGF, m'a poussé à le ressortir de la pile où il était enfoui. Il me fallait bien le rendre aussi, car en général je rends les livres qu'on me prête, en général, j'ai dit.
Détail amusant : le marque-pages à l'intérieur du volume représentait le phare du Petit-Minou, en Bretagne Nord. Yvan - les phares (Ar-Men et maintenant le Petit Minou) - la Bretagne : une constellation océane s'impose décidément (précisons que le Petit Minou n'aurait rien à voir avec un félin de petites dimensions, mais serait un dérivé de men, pierre, comme dans Ar-Men donc).
La Tour Eiffel de la couverture du livre tel un phare au-dessus de la mer parisienne.
Je poursuis par ailleurs la découverte de l'artiste DGF, appréciant particulièrement les films qu'elle a réalisés pour Blow Up, de la chaîne Arte. Ainsi, après Soleil vert, ai-je aimé "Antonioni Zone 1", où elle parle de L'éclipse (1962), en le mettant en relation avec le cinéma fantastique, à travers un film de 1964, The Last Man on Earth (qu'on peut visionner intégralement sur You Tube), adapté d'une nouvelle de Richard Matheson, I am Legend.DGF semble particulièrement sensible à ces thématiques de science-fiction, avec fin du monde, catastrophes, épidémies (voir le film).
Et bien sûr, j'ai été ravi de voir la caméra glisser à un certain moment sur une série de calendriers dont celui de l'année 1967. Une image de plus à glisser dans le répertoire de l'Heptalmanach.