suivent dix notes successives, qui seront écrites au jour le jour, chacune limitée à 100 mots.
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N’a pas de nom
Avance par les rues vers le port. Lente.
Ni la ville n’a un nom. Et quoi alors ce sentiment d’être dans et hors des choses ? Non objet ni idée mais ensemble riche et pauvre de vie. Et dessus la coupe du ciel, le ressassement bleu du vent.
C’est au crépuscule que l’arbre bouge, des palmes saluent le jour qui glisse.
Elle avec des pas qui cinglent , comme une plaie brève qui s’ouvre dans le temps, puis se referme vite. Ensuite nuit, puis matin où recommence l’histoire.
Elle comme une parole brève soufflée dans l’effort.