Cinquante ans, veuve et deux enfants : la vie est dure pour Bridget Jones que ses amis ont décidé de recaser. Entre l’écriture d’un scénario, l’apprentissage de Twitter et sa relation avec un toy boy de vingt ans son cadet, Bridget a bien de quoi remplir un nouveau journal ! Un troisième tome légèrement en dessous des deux premiers mais tout de même amusant.
Quatrième de couverture : "61 kg ; calories : 3 482 (mal) ; SMS à Roxter : 2 ; SMS de Roxter : 0 ; e-mails collectifs des parents d'élèves : 36 ; minutes passées à me préparer pour la réunion : 0"
Que faire lorsque votre toy boy fête ses 30 ans le soir où votre meilleure amie célèbre ses 60 ans ?
Est-il moralement condamnable d'aller chez le coiffeur quand vos enfants ont attrapé des poux ?
Est-ce mal de tricher sur son âge sur les sites de rencontre ?
Confrontée à ces questions existentielles, Briget relève le défi d'élever seule deux jeunes enfants, d'apprendre à maîtriser tweets et textos et, surtout, redécouvre sa sexualité à l'heure de - aïe ! le mot qui fâche - l'âge mûr.
Bridget Jones is back !
Mon avis : C’est un plaisir de retrouver Bridget Jones, car l’attente avait été longue depuis sa dernière aventure, L’âge de raison. On retrouve ici Bridget totalement larguée après les quatre ans de deuil et de repli sur soi qui ont suivi la mort de son mari Mark Darcy. Heureusement, Bridget peut compter sur sa folle bande de copains pour l’initier à Twitter et aux rencontres en ligne, lui prêter des fringues moulantes et valider les SMS à son toy boy.
Ce troisième tome se détache des premiers sur deux aspects. D’abord le côté tragique, lié au deuil de Bridget, qui apporte de la profondeur au personnage et suscite l’empathie du lecteur. Ensuite, le côté « cinquantenaire aux prises avec les nouvelles technologies » que sont les SMS et les tweets (vous vous souvenez qu'avant, Bridget était toujours pendue au téléphone FIXE). La situation est comique en soi et donne lieu à de nombreux quiproquos, SMS et tweets foireux dont seule Bridget a le secret. C’est marrant au début, mais on s’en lasse vite à la longue et pour le coup, je trouve qu’Helen Fielding a un peu trop forcé sur le côté cruche de Bridget.
Au niveau des histoires d’amour, il n’y pas à dire, Bridget n’a pas changé. C’est toujours le genre à s’affoler si elle n’a pas d’appel de son Jules au bout d’une journée. Sauf que maintenant, c’est quand il ne répond pas à ses SMS dans les cinq minutes. Voilà de bonnes raisons d’engloutir des paquets entiers d’emmental râpé !
Mais la grande nouveauté de ce troisième tome, c’est de voir Bridget dans le rôle d’une maman. Une maman totalement débordée, qui passe son temps à courir après ses enfants et à se demander comment arriver à la cheville de sa nounou parfaite, mais finalement une maman terriblement affectueuse. Et au fond, c’est surtout ça qui m’a plu.
Bridget Jones, tome 3 : Folle de lui d'Helen Fielding, J'ai Lu, 2016, 535 pages