+ La version colorisée de "Tintin chez les Soviets" caracole actuellement en
+ Une autre institution a pris de l'âge, plus française celle-là, c'est le centre Pompidou. Cette usine à transformer la contre-culture en culture dominante agréée par les élites, fête son quarantième anniversaire.
Gaston Lagaffe et Franquin y sont honorés actuellement à travers une expo. qui souligne l'antimilitarisme de Franquin, alors qu'il n'y a peut-être aucun quartier au monde où patrouillent autant de vigiles, de soldats armés de fusils d'assaut, de flics en tous genre, en uniforme ou en civil ; devant le musée comme à l'intérieur, on est sommé de vider son sac pour un oui ou pour un non.
Pompidou lui-même était un drôle de bonhomme, célébrant la poésie d'une main, et contribuant au capitalisme de l'autre. Janus, le dieu à double visage, ne présiderait-il pas au destin de la bourgeoisie ?
A propos du musée Pompidou, qui à l'instar de Tintin n'a pas toujours fait l'unanimité, le philosophe Jean Baudrillard, tentant d'analyser l'époque, écrivait ceci : "Heureusement, tout ce simulacre de valeurs culturelles est anéanti d'avance par l'architecture extérieure. Car celle-ci, avec ses réseaux de tuyaux et son air de bâtiment d'expo. ou de foire universelle, avec sa fragilité (calculée ?), dissuasive de toute mentalité ou monumentalité traditionnelle, proclame ouvertement que notre temps ne sera plus jamais celui de la durée (...). Notre seule culture, au fond, est celle des hydrocarbures, celle du raffinage, du cracking, du cassage de molécules culturelles et de leur recomposition en produits de synthèse." (In : "Simulacres et simulation")
+ Présentée comme un moment fort de la démocratie, la campagne présidentielle est un
Les dessinateurs de presse doivent se montrer plus subtil pour ne pas tomber dans le militantisme.
+ Le Comité canadien pour la liberté de la presse lance un concours de dessins satiriques (doté de 2.000 dollars canadiens) sur le thème "Faux et usage de faux" (dessin à envoyer avant le vendredi 31 mars). Ce comité élucide son thème en pointant du doigt le risque de propagation de rumeurs via internet : "Internet serait-il devenu une menace pour les démocraties ?"
Cependant le discrédit de la presse internationale, et française en particulier, précède le boom d'Internet. Ce discrédit de la presse dans le public repose sur des faits, notamment la collusion entre les partis politiques et la presse, ou encore les milieux d'affaire et la presse, ayant donné lieu à des ouvrages solidement étayés.
La propagation de fausses nouvelles, à partir de sources mal vérifiées, n'est pas non plus une innovation d'Internet ; on se souvient de l'affaire des faux charniers de Timisoara (1989), ou plus récemment des fausses armes de destruction massive de Saddam Hussein, impliquant la presse et les journalistes du monde entier. Au cours de la guerre froide, "Le Monde" d'Hubert Beuve-Méry publia comme une information de faux documents fabriqués par les services secrets soviétiques pour faire croire à l'invasion imminente de l'Europe par les forces armées US.
C'est carrément le slogan de la liberté de la presse, dont se gargarisent l'Occident, qui devrait être soumis à la satire.