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Deuxcentcinquanteetun

Publié le 12 février 2017 par Rafetnol
****Les dessins dans la boîte aux lettres aujourd'hui :
DEUXCENTCINQUANTEETUN
**** En musique !
****DEUXCENTCINQUANTEETUNLa perspective du tournage menaçait la santé mentale d'Arthur. Les semaines passées à l'écriture du scénario, les heures à regarder ses proches le lire, les semaines à le corriger en relisant les annotations prises pendant ces lectures, les heures de relecture par les mêmes proches de ce scénario remanié, encore quelques semaines pour décider de s'arrêter définitivement d'écrire et finalement le moment fatidique, instant d'épiphanie mêlé de désespoir infini, de l'envoi à des producteurs, tout cela avait déjà considérablement affaibli sa condition physique.DEUXCENTCINQUANTEETUNArthur s'était alors frayé un chemin dans les méandres complexes du financement. Parce qu'un producteur n'est pas tant quelqu'un qui a de l'argent que quelqu'un qui en dépense. Arthur devait donc, producteur et distributeur en poche, trouver un financier, puis un autre, puis un autre, et encore d'autres, qui se renvoyaient la balle sans cesse vers celui qui prendrait le plus de risques, qui aurait son  nom en haut, tout en haut de l'affiche, au dessus du nom d'Arthur. Après ces quelques mois éprouvants pour sa santé morale, Arthur avait commencé, accompagné de son producteur, à arpenter les décors naturels qu'il avait imaginés dans son scénario.DEUXCENTCINQUANTEETUNIl avait dû faire preuve d'une emprise sur lui-même parfaitement pas naturelle pour ne pas le retoucher. Faisant preuve d'une parfaite maîtrise de lui-même et des comptes, le producteur se chargea d'en retrancher les parties les plus coûteuses, cernant l'intrigue dans des décors limitrophes, limitant les paysages et les perspectives. Arthur déprimait. Du western élégiaque et rural qu'il avait imaginé, il ne lui resterait bientôt plus qu'une chronique paysanne. Las, tout était bouclé, et finalement, près de cinq années après que cette histoire l'avait visité un matin qu'il traînait au lit, le tournage allait commencer. On démarrait par les extérieurs sur la côte et les scènes cavalières.DEUXCENTCINQUANTEETUNLe problème d'Arthur, c'est qu'il avait une peur panique des chevaux.**** En musique :**** Dessins :
  1. Les Sables d'Olonnes
  2. Nantes
  3. Noirmoutier
  4. Noirmoutier
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