Les données de l'étude Phase2 montrent aussi que le traitement est bien toléré.
Cet essai randomisé a été conduit dans 51 centres de soins répartis dans neuf pays. Un des avantages attendus du traitement, outre son action pharmacologique, réside dans son mode d'administration: voie orale tandis que les autres traitements contre la SEP sont administrés par injection.
Les patients de 18 à 50 ans inclus dans le protocole avaient présenté au moins une poussée dans l’année précédent le début de l’essai et montraient au moins une lésion d’après l’examen par IRM avec contraste. Au total, 102 patients ont reçu un placebo, 98 un traitement par Laquinimod à 0,3 mg/jour et 106 un traitement par Laquinimod à 0,6 mg/jour. On a réalisé des IRM de suivi tous les mois pendant neuf mois.
Selon cette étude, le traitement par Laquinimod à 0,6 mg/jour était associé à une réduction de 40,4% du nombre moyen de lésions sur les quatre dernières IRM. Par
contre l’effet du dosage à 0,3 mg n’était pas statistiquement différent du placebo. D’une façon générale, le traitement a été jugé bien toléré, deux effets sérieux réversibles et sans
conséquence clinique ont été observés. Les auteurs déclarent aussi que « les bénéfices et risques du traitement par Laquinimod vont être maintenant évalués dans un large essai de phase 3
».
Il faudra également comparer dans un même essai ce traitement à d’autres traitements contre la SEP pour établir sa supériorité ou au moins son équivalence.
Source : Lancet 2008 ; 371 :2085-2092