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Sophie Loizeau | [Moabi quand tout va bien]

Publié le 16 février 2017 par Angèle Paoli

[MOABI QUAND TOUT VA BIEN] M oabi quand tout va bienMoabi quand tout va bien
mille ans / soixante-dix mètres
à la façon du sang dans les corps caverneux l'eau
propulsée
après quoi le soleil
dont se gave Moabi par les feuilles
retourne sous la forme de sève aux racines
mille ans / soixan-te-dix mètres
à la façon du sang dans les corps caverneux l'eau
propulsée
après quoi le soleil
dont se-gav Moabi par les feuilles
re-tou-rne sous la f[ɔ]-rme de sève aux racines
on lèv la tê-te sur Moabi et voit le-ciel ajourésa limite à Moabi /le jour où il ne-pourra plus Sophie Loizeau,
on lève la tête sur Moabi et voit le ciel ajouré
les déplacements du grand ocelot
l'ocelot à travers les feuilles si les feuilles bougent
les dépla[s]ments du grand o[s]lot
l'o[s]lot à travers les feuill si les feuill bougent
sa limite à Moabi / le jour où il ne pourra plus
faire monter sa sève brute
Moabi-chan - cher arbre et le plus haut
chez lui le plus éclairé
ira rejoindre l'ombre du sous-bois
le soleil se ruera en son absence
faire monter sa sèv brute
Moabi-chan - cher arbre et le plus haut
chez lui le plus éclairé
ira rejoin-dre l'om-bre du sous-boisMa maîtresse forme, Ma maîtr[ɛ]-sse forme, Naturewriting, édition bilingue écrit/dit, Éditions Champ Vallon, Collection Recueil, 01350 Ceyzérieu, 2017, pp. 9-10-11. [À paraître le 2 mars 2017].
Sophie Loizeau   | [Moabi quand tout va bien]
le soleil se-ruera en son absence


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