En mémoire de mon père
Je nous revois marcher
par le sentier pierreux
serpentant entre les rochers
des hauteurs d’Aigua Blava,
nous retrouvant là tous deux
comme vingt plus tôt
en altitude,
quand tu marchais devant…
À présent tu peinais
dans ma jeune foulée,
impatient de me faire attendre,
mais tu ne disais rien,
selon ton habitude.
Le soir venu nous allions
volontiers à notre bar à tapas,
d’où la mer scintillait.
C’est là que nous nous sommes parlés,
deux ans avant ta mort
un peu comme des amis,
quelques fois…
(12 avril 1989)