S'il m'en tombe un sous la main, je crois que j'en ferai de la farine humaine, mais oui, ces sombres crétins qui bazardent des virus en ligne...
Grâce à l'un d'eux, mes amis, des collègues, de presque parfaits inconnus et même mon noble dessinateur (pardon Simon!) ont reçu dans leur boîte aux lettres électronique des documents piochés au hasard dans mes fichiers, accompagnés d'un pervers petit mot en anglais du genre: «S'il vous plaît, lisez ceci... J'aimerais avoir votre opinion.»
Difficile de résister quand on est un brin curieux, même si l'on peut s'étonner de l'usage de la langue de Blair dans un tel cas... Bref, au final, si certains de mes correspondants ont été gratifiés d'improbables écrits administratifs, factures et autres anciens Déclics, il y en a parmi eux qui ont reçu… la missive incendiaire adressée à ma douce moitié, dans un moment de désillusion que connaissent tous les couples (!)
Hélas, le désastre ne s'arrête pas là: si mes correspondants ont eu la malencontreuse légèreté de lire ces fameux dossiers joints (ah, je meurs…), ils ont été eux aussi infectés, de quoi transmettre à leur tour cette ch'touille électronique à leurs correspondants, etc.
Me sens sale de la bécane, contagieuse... et dans une rage effroyable! Mais qu'ont-ils dans la tronche ceux qui s'amusent à de pareilles imbécillités, ces électrovandales qui jouissent ainsi gratis d'un sentiment de puissance… planétaire. Faut hélas l'avouer, cette manière d'emmerder le monde est rudement bien ficelée…
L'idée seule que cette chronique puisse leur faire plaisir me fait frémir et souhaiter, tiens, que la bébête se retourne contre eux: qu'elle dispatche leur nom, adresse, lieu de travail détaillé à tous ceux qu'ils ont infectés... (Rhâââh, vengeance!) N'empêche, rien que pour les embêter, j'ai quand même trouvé deux avantages à l'affaire: renouer avec des personnes presque perdues de vue et rencontrer chez mon véterbinaire d'autres sympathiques victimes...
Quand même, quoi!