C’est au Salon des indépendants de 1910 que « Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique« , œuvre du peintre Joachim-Raphaël Boronali a été exposée pour la première fois. Il a été est présenté en 2016 au Grand Palais dans le cadre de l’exposition Carambolages
Les journalistes de l’époque rebaptisent ce tableau du jeune peintre italien né à Gênes « Coucher de soleil sur l’Adriatique »La critique et le public saluent chaleureusement l’œuvre de ce peintre émergeant, comme l’on dirait aujourd’hui.
L’artiste fonde un nouveau mouvement pictural dans son « Manifeste de l’excessivisme » dont voici le texte : Holà ! grands peintres excessifs, mes frères, holà, pinceaux sublimes et rénovateurs, brisons les ancestrales palettes et posons les grands principes de la peinture de demain. Sa formule est l’Excessivisme. L’excès en tout est un défaut, a dit un âne. Tout au contraire, nous proclamons que l’excès en tout est une force, la seule force… Ravageons les musées absurdes. Piétinons les routines infâmes. Vivent l’écarlate, la pourpre, les gemmes coruscantes, tous ces tons qui tourbillonnent et se superposent, reflet véritable du sublime prisme solaire : Vive l’Excès ! Tout notre sang à flots pour recolorer les aurores malades. Réchauffons l’art dans l’étreinte de nos bras fumants ! » La célèbre toile est exposée à l‘Espace Culturel Paul Bédu à Milly-la-Forêt, du nom du collectionneur qui en a fait don à la ville.
=o=o=o=o==
C’est l’écrivain et journaliste Roland Dorgelès 1885-1973 auteur notamment des « Croix de bois » qui voulant se moquer des impressionnistes conçoit le plus célèbre des canulars de l’Art.
Il emprunté Lolo, l’âne de Frédéric Gérard dit Frédé, le tenancier du Lapin agile. Et devant huissier, l’artiste à 4 pattes a peint la toile avec sa queue. Il faut une signature à ce tableau. Ce sera l’anagramme d’Aliboron, héros des Voleurs et l’âne, fable de Jean de la Fontaine. Nom qui viendrait d’Al-Biruni 976-1048, savant du Moyen-âge.
A voir la vidéo du graphiste Jean Mineraud
En 2010, la République de Montmartre, a célébré le centenaire de l’œuvre en faisant peindre, toujours devant un huissier, Marmot le continuateur de Lolo.
Avec ce billet, je n’ai pas voulu « faire l’âne » mais célébrer à ma façon le 1er avril Ce que je viens de vous raconter, n’est pas un poisson d’Avril mais une vérité historique attestée.