Je me réveille, nue sous la couette, mes yeux s’ouvrent et se referment.
J’écoute l’emprunte du silence et un sentiment d’apaisement parcourt mon corps.
Les draps sont frais et à leur contact, mon épiderme semble à vif.
Ça en devient presque absurde de tout ressentir à ce point,
Tout me retourne, tout me touche.
La caresse de tes mains sur mes épaules, le vent printanier et pluvieux de Bretagne sur le balcon, la devanture d’une laverie en plein centre ville…
C’est difficile à verbaliser, mais je crois qu’a ma naissance on a discrètement échangé mon cœur par un volcan bipolaire.
Il est capable du calme le plus extrême,
Il est capable d’éruptions bien plus qu’extrêmes.
Cette satanée sensibilité volcanique me pousse à vouloir tout voir, tout apprendre, tout comprendre.
Alors paradoxalement, je reste assise là, dans mon coin.
Pas besoin de sens ésotérique à apporter à la vie,
Pas besoin de ça aujourd’hui,
Nos quotidiens et nos regards aveugles sont déjà bien trop alchimiques.
Et puisque la vie ressemble à un saut en parachute, sans parachute.
Je fais de mon imaginaire une cape magique.
Dans ma tête, de film en film et d’image en image,
Je deviens une sorte de super héroïne de comics.
Mon pouvoir?
D’un simple regard,
Je peux percevoir les moindres détails.
Et si j’y croise le diable, ce n’est pas bien grave.
Car la ou les autres n’y verront que du vide,
Moi j’y verrais la complexité de la Vie.
——