Il arriva au carrefour sans trop y croire. Deux possibilités s'offrirent à lui : prendre à droite ou prendre à gauche.
A droite, la route était en pente légère, rectiligne, jusqu'à perte de vue. A gauche, elle serpentait. D'un côté, la plaine et de l'autre les bois. Il opta pour les bois sans trop savoir pourquoi. Il se mit à accélérer le pas. Il trottina puis se mit à courir, sans trop sans rendre compte.
Soudain, il s'arrêta et s'assit quelques instants sur le bas-côté. Reprenait-il son souffle ? Attendait-il quelqu'un ? Rêvait-il d'un autre monde ?
Il reprit sa marche et traversa la route, le geste sûr : il se promenait, tout simplement. S'il en avait eu l'occasion, je suis certaine qu'il aurait sifflé mais il était silencieux et semblait heureux. Il était libre. Il était libre sur une route de campagne et cela lui suffisait.
Il stoppa à nouveau. Il s'approcha d'une souche. Il l'observa longuement puis la contourna et au moment où il m'aperçut, il leva la patte pour se soulager.