Elle arpente une épaule de ville, surplombe, voit maintenant ce qui dessinerait la silhouette d’un enfant qui dort. Digue, canaux, jetées et docks figurent les contours de sa chambre, et le grand fleuve verdi par l‘océan ce sont ses bras, ses jambes abandonnés à la parfaite liberté du sommeil.
Au dessus de la colline d’où elle regarde, elle observe ce jaillissement que fait un oiseau entrant dans le monde, qui cloue l’horizon contre le ciel.
Ses yeux caressent, son coeur erre entre des nuages blancs et les bouffées de poussière, dans ce matin de l’été ; elle voit le pont.