De loin, j’ai cru voir des bécasseaux. Le vol est quasiment le même, la taille est à peine supérieure, et puis, il est tellement habituel de voir des bécasseaux sur l’île d’Oléron qu’on s’y attend forcément.
La balade avait lieu sur le port de La Cotinière. Les fameux oiseaux crapahutaient, pour les uns, au ras de l’eau, pour les autres sur les chalutiers, cherchant alors pitance sur les filets.
C’est en y regardant de plus près qu’il parut évident que de bécasseau il n’y avait point. Le plumage tout d’abord, chamarré et aux couleurs chaudes comme un pelage : l’oiseau a un petit côté peluche assez sympathique. En gambadant sur le site oiseaux-birds.com, j’appris que c’était un plumage saisonnier et réservé aux mâles puisqu’il s’agit d’un plumage nuptial.
Mais au fait, si bécasseau ce n’est point, qu’est-ce donc ? il s’agit du tournepierre à collier, un opportuniste niveau tambouille, qui cherche donc un peu partout de quoi satisfaire son appétit, y compris en soulevant pierres et algues, d’où son nom. Et ça, le bécasseau, pourtant aussi limicole que le tournepierre, ne sait pas faire. De même, le bécasseau garde la tête rentrée dans les épaules alors que le tournepierre peut fort bien la dresser pour voir au loin.
Photos prise à La Cotinière (île d’Oléron) en avril 2017
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