Magazine Journal intime

Là où il y a de l’électrogène, il n’y a pas de plaisir.

Publié le 26 juin 2008 par Lawrencepassmore

La panne d’hier au soir à Saint Antoine, qualifiée de « rarissime » m’a rappelé quelques souvenirs pénibles.

Vous souvenez vous de la panne, rarissime elle aussi, qui a touché l’Hôpital Edouard Herriot (le « Grange Blanche » de mon cœur) le 26 septembre 1998 ?

J’étais interne aux soins intensifs cardiologiques dans un CHG à l’époque.

La direction, à la demande d’une circulaire ministérielle décida de vérifier la bonne marche des groupes électrogènes en cas de coupure de courant.

A l’heure prévue, le courant est coupé.

Et là, surprise, les groupes ne prennent pas le relais.

Petit moment d’inquiétude un peu rigolarde au début. Puis la tension monte subitement lorsque l’on se rend compte que la direction s’affole, et que le temps passe.

Nous avions alors trois ou quatre patients sous amines, dépendants, avec une des pousses seringues électriques ayant une autonomie limitée et imprévisible, étant donné leur âge. Heureusement, nous n’avions pas de patients ventilés…

Ca dure, ça dure, une sonnerie de fin d’autonomie retentit lugubrement au travers d’une atmosphère lourde et électrique.

La direction nous demande alors d’évacuer immédiatement nos patients les plus lourds en réa polyvalente, curieusement pas touchée par la panne (heureusement). Bien évidemment, la réa est à l’autre bout de l’hôpital…

On commence à pousser le premier lit hors de la salle lorsque le courant revient.

Ouf !


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