Mac.do et Mac.ron sont comme les frères bigmac et smallmac. L'un prend soin de la panse, l'autre pense...Mais za quoi?
Not, prézident raie sur le coté, tronche catéchisme s'il n'avait pas été nommé, oups! pardon, élu, aurait fait un manager d'enfer chez mac la malbouffe: le genre huileux, qui lorsque t'arrives au comptoir après avoir traversé la mangeoire où les gorets s'ébaudissent, t'aurais demandé de sa voix de castra: bonjurrrrrrrrr, que désirez vouasses? Tout ça avec un sourire à faire pâlir un bœuf à l'abattoir; et toi, bon con t'aurais répondu en essayant de capter son regard vague, vague:
- "Un happy meal siou plait!
- Alors il entonne la manuel: "McFish, 49,3, Cheeseburger, el khomri, McNuggets, CAC40..." à ces mots ne se sentant plus de joie, j'ouvre un large bec et laisse tomber mon vote dans l'urne ou l'autre... Quelle importance, car subjugué panse et pensée remplies par ce sentiment de satiété: je bouffe, je gobe, je suis!
J'entends derrière moi, avant d'aller m'installer à une table jaune orange plastoc tout en toc, poisseuse le gnome hystérique qui débite: "desserts au choix Berlingot Fruits, un sachet de P'tite Pomme et aussi un super jouet, 3 vitesse, piles incluses."
La vie politique est un MacdoD'abord, bombardement à l'arme lourde médiatique sur le produit d'appel, le Mcron Nature; ca sonne écolo, presque tendre (rond), et peut amener de futures variantes: le Mcron potiron, le Mcron saucisson, le Mcron aux roustons...Abyssale avec ce produit, et imparable; la ménagère de moins de cinquante ans juste en voyant sa tronchasse à la TV à des vertiges inavouables; en feuilletant la presse féminine chez le gynéco des vapeurs; en écoutant la radio dans l'Austin "en marche"; en matant les affiches tout en léchant les vitrines, sont string gène sa concentration sur ce visage, poupin, poupon pimpon! A cet instant son cerveau de bipède s'est envolé, et seul sonne-sonne la tite zizik bien apprise à cœur, cuite à point: "Macronnnnnnnnnnnn Prézident!" Ni une, ni trois, elle se refout une couche de rimmel en entrant dans le l'isoloir cabine d'essayage et se fout à poil en gueulant: "mais c'est du 49,3 que je fais pas du 52...", puis, voyant sa méprise, elle balance son bulletin, en ayant eu soin de laisser la marque de sa bouche rouge à lèvre sur une photo de "son Emanuel" adoré, à dorer, à votée.
Le "ménager" de plus de 50 ans lui, entre un pet, un rot et l'inverse, se gratte d'une main l'occiput et de l'autre l'entre jambe tout en glissant dans la fente de madame, oups! pardon, de l'urne de sa troisième main gauche son bulletin de vote "à voté" allez vous faire caguer et tirez bien la chasse d'eau", faut dire que chez Mcdo, l'accès aux chiottes est libre et gratuite 24x7.
Un produit de grande consommation se vend ainsi: de l'espace médiatique à foison, au point de faire saturer bien des cervelles écervelées, du matraquage supporté par des mots simples, très, mais très très simple, mais qui mis bout à bout veulent dire rien et son contraire. Avoir les moyens financiers de tenir la distance dans le temps, avoir des supporters de l'ombre qui bloquent toutes critiques et hop! Vous voila dans toutes les assiettes et les panses françaises; qui ainsi repusses peuvent aller digérer pendant 5 ans et qui à nouveau feront la queue devant le comptoir pour demander un "happy meal"... et comme le gnome manager prézident banquier sera toujours là, il vous glissera une maxime dont il a le secret story " Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. ", t'as pas envie toi, qui vient dans mon antre? Fin! Sur le générique qui défile quelques scènes de "massacre à la tronçonneuse", l'écran devient noir.
Faim!
Georges Zeter/mai 2017