La fée Viviane et Merlin par G Doré
Au Moyen-âge, le surnaturel apparaît :- Avec Dieu, et son intervention : le miracle...- Avec la magie, le surnaturel satanique et la sorcellerie...- Avec ce qui regroupe toutes les « merveilles » : le merveilleux ( de miror = s'étonner ) et ses êtres fantastiques ( fées, lutins, ogres, monstres…) . Cela suscite d'ailleurs une certaine incompréhension, et donc une inquiétude …L'interrogation porte sur l'interprétation de la merveille …. L'interrogation ne porte pas sur la réalité de la merveille, que nul ne met en doute, mais sur son sens : à quel registre de la transcendance relier le phénomène ?Où situer les fées qui n’appartiennent ni à Dieu ni au diable ? ps: L'Oiseau bleu est un conte de fées français en prose de Marie-Catherine d'Aulnoy, publié en 1697 et racontant l'histoire d'amour de la princesse Florine et du roi Charmant, transformé en oiseau bleu. Ce conte est contemporain des contes de Perrault. Sources : Laurence Harf-Lancner, Le Monde des fées dans l’Occident médiéval, Paris, Hachette (« Littératures »), 2003Les fées, ça n'existe pas ! -1/3-
Publié le 13 mai 2017 par Perceval
Comment « croire » aux fées dans un monde dont le système de référence, rationaliste, ne leur permet pas d'exister ?] Le chevalier Lanval[ « Croire », c'est s’écarter de critères qui relèvent de la raison, des sens : voir, toucher, raisonner, expérimenter... tout ce qui appartient à des activités humaines dans un système qui ne tient compte que de ce qui est matériel, humain et dans le cadre de ses connaissances actuelles ...etc.Dans ce système, beaucoup de choses sont à écarter, en particulier la transcendance, la relation au sacré … et sans doute, la compréhension des mythes, et des contes traditionnels... Au Moyen-âge, les enfants ne sont pas les seuls à « croire » aux fées. « Croire », c'est alors : prendre au sérieux, reconnaître l'influence, la prégnance, d'un ensemble de faits, d'êtres, sur lesquels il n'est pas aisé de mettre des mots pour en partager l'expérience.La convention partagée, est d'en parler au travers d'histoires ( contes, légendes, mythes …).Dans un univers mental, aujourd'hui entièrement étranger au nôtre, la question posée par ces figures « fantastiques et ambiguës », est moins celle de leur « existence » que celle de leur signification....Si elles signifient quelque chose, n'est-il pas absurde de nier leur « existence »... ? Il est d'ailleurs intéressant de constater la place qu'attribue la religion chrétienne, à ces figures païennes … !Elle ne leur dénie pas une réalité surnaturelle, mais elle modifie leur interprétation. A côté d'un surnaturel orthodoxe ( les miracles, les pièges du démon, …), il existe un surnaturel problématique dont font partie les fées …. Exemple :