[TU TROUSSES LA ROBE] T u trousses la robeCéline Walter,
que tu ne passeras pas
ta première peau avec.
Tu éclates ta bouche
jusqu'au dernier cri
jusqu'au premier silence
majuscule du premier mot du livre.
Tu maudis tout de moi
en l'air surtout.
Tu jettes tous tes jours dans les yeux du chien
étranger au beau.
Tu mâches ta langue toutes dents dehors
dans la gueule du bruit.
Tu te risques à éteindre la lune rousse
de ton visage
collé à la vitre
d'une seule vie.
L'Inconnue de la Seine, Poésie, Librairie Éditions tituli, 2016, page 21. Préface d'Eric de Laclos.